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L'administration fiscale n'est pas là pour vous conseiller !

Le 24/05/2019

Les renseignements verbaux donnés par les agents de l'administration lors des campagnes de déclaration de revenus ne sont pas garantis

Afin de renforcer la sécurité juridique en matière fiscale, la loi ESSOC (loi 2018-727 du 10 août 2018) a instauré la garantie fiscale, qui permet à un contribuable de se prévaloir des positions prises par l'administration à l'issue d'un contrôle fiscal externe, sur les points examinés au cours du contrôle, qu'ils aient ou non donné lieu à redressement. Elle a également légalisé le rescrit en cours de contrôle, qui permet au contribuable d'obtenir une prise de position formelle de l'administration sur des points examinés à sa demande.

Toutefois, seules les prises de position formelles de l'administration lui sont opposables (CGI, LPF art. L. 80 A). La doctrine les définit comme des réponses écrites et signées d'un fonctionnaire qualifié pour engager l'administration fiscale (BOFiP-SJ-RES-10-10-20-12/09/2012).

Il en résulte que les renseignements verbaux donnés par l'administration, notamment lors des campagnes d'impôt sur le revenu, en vue d'aider les contribuables dans l'accomplissement de leurs obligations fiscales, ne peuvent être regardés comme une prise de position formelle. Il n'est en effet pas possible de garantir, dans ce cas, l'exactitude et l'exhaustivité des informations transmises à l'administration fiscale, ni celles de la réponse qu'elle a apportée dans le cadre d'un échange oral.

L'administration pourra donc, lors d'un contrôle ultérieur, rectifier les déclarations du contribuable, même si elles ont été effectuées avec l'aide d'un agent de l'administration fiscale.

Cela étant, afin de tenir compte de la démarche entreprise par le contribuable pour remplir au mieux ses obligations déclaratives, il sera admis de ne pas appliquer d'intérêt de retard lorsqu'un contribuable, dont la bonne foi ne peut être mise en cause, établit que sa déclaration a été remplie avec l'aide d'un agent de l'administration fiscale et régularise sa situation lorsque l'administration l'y invite.

Rép. Canevet n° 08754, JO 16 mai 2019, Sén. quest. p. 2606

 

Question de votre conseiller AVENIR & SERENITE PATRIMOINE ? Comment le contribuable pourra-t-il justifier que c'est l'agent des impôts qui lui a répondu ?

Et si votre vieux contrat d'assurance-vie devenait rentable ?

Le 22/05/2019

La loi Pacte harmonise le fonctionnement des produits d’épargne-retraite. Elle encourage aussi les Français à y transférer une partie de leur assurance-vie, via une carotte fiscale doublement alléchante

 

La loi Pacte a été adoptée au Parlement le 11 avril. Elle devrait être publiée prochainement au Journal officiel. Elle entrera en vigueur à une date fixée par décret et au plus tard au 1er janvier 2020. Sont également attendus des décrets en Conseil d’Etat sur les modalités d’application pour les produits d’épargne-retraite et des ordonnances sur leur régime fiscal et social.

Tous les produits issus du champ de l’épargne-retraite, qu’ils soient individuels (PERP, retraite Madelin) ou collectifs (retraite d’entreprise de type PERE ou épargne salariale) sont simplifiés et unifiés autant que se peut.

Les cas de déblocage anticipé ont été harmonisés et alignés sur le mieux disant de ce qui existait précédemment  : c’est important, car ces produits de long terme ne sont jusqu'à présent déblocables qu’au moment du départ effectif à la retraite.

Les épargnants pourront retirer leur épargne avant ce terme, en cas de décès du conjoint, d’invalidité du titulaire, de surendettement, d’expiration des droits au chômage, de liquidation judiciaire, de financement de travaux pour adapter le logement à la perte d’autonomie et même de l’acquisition de la résidence principale (sauf pour la retraite d’entreprise dans ce dernier cas).

Les versements réalisés sur les produits d’épargne-retraite seront déductibles du revenu imposable, mais dans une limite qui reste à déterminer par ordonnance.

Autre simplification majeure, l’épargne est transférable d’un produit à un autre, sauf à nouveau pour la retraite d’entreprise.

Surtout, les modes de sortie sont eux aussi alignés. PERP, retraite Madelin ou plan d’épargne retraite collectif (PERCO) devront autoriser la sortie en rente viagère ou en capital, la retraite d’entreprise étant la seule à ne sortir qu’en rente viagère.

Jusqu’alors, seul le PERCO autorisait une sortie intégrale en capital, le PERP la permettant à hauteur de 20 % seulement. Compte tenu de l’aversion des Français pour la rente viagère, la sortie plus généralisée en capital est un gros frein en moins au développement de l’épargne-retraite.

Coté fiscalité, les versements réalisés sur les produits d’épargne-retraite seront déductibles du revenu imposable, mais dans une limite qui reste à déterminer par ordonnance, de même que les modalités d’imposition du capital ou de la rente à la sortie et des capitaux en cas de déblocage anticipé.

Outre la simplification du paysage de l’épargne-retraite, le gouvernement veut inciter les Français à y transférer l’épargne qu’ils détiennent sur l’assurance-vie.

La carotte fiscale mise en place pour les y encourager est très alléchante.

Une fenêtre de tir sera ouverte jusqu’au 1 janvier 2023 pour les contrats de plus de huit ans et pour tous les titulaires qui sont à plus de cinq années de l’âge légal de la retraite.

Les sommes retirées de l’assurance-vie et placées sur l’épargne-retraite pourront alors bénéficier d’un plafond d’exonération à l’impôt sur le revenu multiplié par deux : les intérêts produits seront exonérés jusqu’à 9 200 euros pour une personne seule et 18 400 euros pour un couple, au lieu respectivement de 4 600 et 9 200 euros actuellement. Il faudra cependant acquitter les prélèvements sociaux à hauteur de 17,2 %.

De plus, les sommes ainsi transférées sur les produits d’épargne-retraite devraient pouvoir être déduites des revenus imposables du titulaire, dans la limite du plafond à déterminer. Un avantage fiscal important pour les contribuables les plus fortement imposés, d’autant plus qu’il n’entre pas dans le calcul du plafon des niches fiscales.

Si vous êtes à plus de 5 ans de la retraite, c'est le moment de faire le tri dans vos contrats d'assurance-vie.

Un vieux contrat d'assurance-vie souscrit à votre banque pourrait bien se transformer, enfin en un placement rentable ! Il faudra cependant être attentif aux modalités d’application et faire les bons choix patrimoniaux.

Prenez rendez-vous avec votre conseiller AVENIR & SERENITE PATRIMOINE pour faire le point et prendre les bonnes décisions.

 

 

 

IFI, le nouveau paradigme de l'investissement

Le 13/05/2019

Plus d’un an après son application, que pouvons-nous retenir de l’impôt sur la fortune immobilière (IFI) ? Quel est son impact sur le patrimoine ?

Depuis le 1er janvier 2018, l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF) a été transformé en impôt sur la fortune immobilière (IFI). Tous les contribuables doivent désormais s’en acquitter dès que leur patrimoine immobilier excède 1,3 million d’euros. Et aucune possibilité de réduction de cet impôt n'existe, au contraire de l'impôt sur le revenu.

Conformément au but poursuivi lors de l'institution de cet impôt, nos clients se détournent de l’investissement immobilier. C’est un fait nouveau, les futurs investisseurs nous demandent désormais de calculer leur bénéfice net d’IFI. Ils comparent ensuite ce chiffre avec le rendement des produits financiers. Pour que l’immobilier continue d'être intéressant, il faudrait un rendement de 8 % à 10 % avant IFI !

Chez AVENIR & SERENITE PATRIMOINE, nous leur proposons des fonds d’investissement Immobilier réservés aux investissements Institutionnels pour des rendements espérés supérieurs à 8 %. Par exemple, en région parisienne, l’immobilier de bureau rénové et remis au goût du jour fait un carton. Ces open spaces professionnels ne restent pas vacants très longtemps. C’est leur qualité d’usage qui fait leur valeur locative sur le marché.

Mais, cela nécessite une mise de fonds importante sans possibilité de recourir à l'emprunt. Ces investissements sont généralement réalisés lors de la perception d'un gros capital (cession d'une entreprise, héritage...).

D’autres clients disposent d’un gros patrimoine immobilier, détenu en direct. Pour eux, la donne est différente. Quand la taxation d’un bien immobilier dépasse un certain seuil, le propriétaire n'a pas vraiment d'autre choix que de s’en dessaisir. Dans le cas d’une détention en direct d’un actif immobilier pour certains clients fortunés, nous parlons de taux d'imposition entre 70 % et 80 % !

Pour nos client qui ont décidé de vendre et réalisé une partie de leurs actifs immobiliers, une bonne partie de ce cash a été réinvesti en assurance vie, sur les marchés financiers et en Private Equity.

Notre travail consiste à les accompagner de A à Z pour leur apporter une réelle sérénité. Nous les aidons à se tourner vers les investissements financiers, en les redirigeant en priorité vers le Private Equity, un placement qui n’est taxé qu’à 17,2 % et qui échappe à l’IFI.

Le Private Equity représente une excellente alternative, qui permet d'investir dans l’économie réelle, dans des entreprises de qualité, avec un horizon de croissance à 10 ans. En termes de rendements, ce n’est pas très différent d’un investissement dans la pierre acheté à crédit. En outre, nous privilégions les opérations de Private Equity qui créent de l’emploi en France.

Vos primes d'intéressement et de participation 

Le 05/05/2019

Vous avez quinze jours pour faire vos choix à compter de la date du versement de ces primes. Que faire ?

Plus vous êtes imposé, plus il est conseillé de verser vos primes sur vos plans d'épargne entreprise (PEE) et vos plans d'épargne retraite (PERCO), plutôt que de les encaisser et d'être taxé.

Votre versement ne supportera alors qu’un prélèvement social de 9,7% (en plus du forfait social versé par votre entreprise à 0, 10, 16 ou 20% selon les cas). Et à la sortie vous serez exempté d'impôt sur vos gains. Seuls les prélèvements sociaux (17,5%) seront dus.

Le PEE plus souple

Le PEE propose plus de choix et de souplesse que le PERCO. Mais si l’abondement de votre entreprise vous encourage à verser vos primes sur le Perco, il serait dommage de vous en priver.

Ensuite, il faut choisir, dans le PEE ou du Perco, sur quels supports d'investissement placer ces sommes. Chaque PEE et chaque Perco propose au moins un fonds investi en actions ou à gestion dynamique, un fond obligataire ou équilibré (actions, obligations et monétaires) et un fonds monétaire ou prudent. 

La bonne répartition d’investissement

Aucun choix ne coule de source, compte tenu de la volatilité des Bourses, du faible rendement des fonds prudents et des risques de remontée des taux qui pénalisent les obligations.

Reste la méthode qui consiste à choisir des fonds dont la durée de détention recommandée correspond à votre horizon d’investissement.

Vous placez les sommes dont vous n’aurez pas besoin avant six ans sur les actions promises aux meilleurs gains sur le long terme, l’argent que vous retirerez dans deux à cinq ans sur les obligations et privilégiez des placements prudents pour le reste.

Ce qui peut se traduire pour votre versement sur une répartition de 40% en actions, 30% en obligations et 30% en fonds monétaires. De plus en plus, de plans proposent aussi des fonds patrimoniaux flexibles qui laissent toute liberté d’allocation.

Une bonne solution alternative aux fonds obligataires, mais un peu plus risquée, pour un horizon de trois à cinq ans.

Un placement intégré dans votre épargne

Tenez aussi compte des placements que vous détenez par ailleurs : PEA, compte-titres, assurance-vie, SCPI etc.

Si vous avez la possibilité d'investir dans des actions de votre entrerprise avec une décote et/ou un abondement et que le titre dispose d'un potentiel de hausse à vos yeux, foncez !

Pensez néanmoins à ne pas mettre tous vos œufs dans le même panier.

Les monétaires représentent 16% des encours en épargne salariale ; c'est beaucoup pour un placement au rendement négatif.

Nous vous invitons à gérer PEE et Perco de facon active afin d'adapter vos allocations à votre horizon de placement et à vos besoins patrimoniaux. Contactez votre conseilelr AVENIR & SERENITE PATRIMOINE.

DICI : document d’informations clés

Le 30/04/2019

Dans le cadre d’un investissement financier, les professionnels doivent fournir à leurs clients un document d’informations clés, le DICI. Celui-ci a pour vocation d’apporter des informations sur les caractéristiques du produit financier afin que les clients puissent faire leur choix en maîtrisant les rendements et les risques.

Pourquoi le DICI est-il si important ?

Le document d’informations clés est important, d’une part parce qu’il s’agit d’une obligation légale. Il se base sur un standard européen et est constitué de 2 ou 3 pages permettant à l’investisseur de connaître le produit et ses caractéristiques. Cela lui permet de prendre une décision, tandis que l’Intermédiaire financier se protège. En effet, le DICI répond aux questions de l’investisseur notamment sur les risques du produit dans lequel il souhaite investir. Ce risque est évalué grâce à un indicateur chiffré de 1 à 7 pour apporter une information claire.

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D’autre part, le document d’informations clés apporte des informations concernant la gestion de l’investissement. Le client prend ainsi connaissance des différents frais qui pourront lui être appliqués (frais de gestion, d’entrée, d’arbitrage, etc.).

L’AMF, l’autorité des marchés financiers, veille à ce que les placements collectifs soient conformes à la réglementation. Elle s’assure ainsi que l’intermédiaire financier a bien délivré le DICI et que celui-ci apporte une information claire pour le client. Son rôle est de veiller à ce que les personnes qui investissent aient une connaissance des points clés du placement.

Bien comprendre le document d’informations clés

Ce DICI est composé de 5 rubriques. La première partie concerne le produit en lui-même avec ses caractéristiques, les objectifs d’investissement et le profil des épargnants correspondant à ce produit (durée de détention, objectif de l’épargnant, etc.). Ensuite, comme nous l’évoquions, le DICI informe sur le risque grâce à un indicateur chiffré. Puis, il présente une simulation pour comprendre les scénarios de performances selon l’évolution des marchés financiers. Le client doit pouvoir envisager son investissement à court, moyen et long terme, et visualiser le rendement annuel moyen selon le contexte économique. Vient ensuite la rubrique concernant les frais, qu’ils soient ponctuels, récurrents ou accessoires.

Le DICI apporte également des informations quant à la période de détention du produit et les éventuelles conditions de désinvestissement avant l’échéance.

Enfin, le client dispose des coordonnées du service compétent en matière de réclamation le cas échéant.

Pour quels produits le DICI est-il obligatoire ?

Le document d’informations clés doit être obligatoirement fourni aux clients dans le cadre des investissements suivants :
– les sociétés civiles de placement (SCPI) ;
– les placements collectifs de type FCP, SICAV, SCPI souscrits via un PEA, un compte-titres, un plan d’épargne salariale, un contrat d’assurance-vie en unités de compte ou un contrat de capitalisation ;
– des titres de créances à formule lorsque leur valeur de remboursement est impactée par les fluctuations boursières.

Comment obtenir un document d’informations clés (DICI) ?

L’intermédiaire financier doit remettre à son client, dans un délai raisonnable avant toute souscription, ce fameux DICI.

Prenez le temps de le lire.

Encadrement des loyers à PARIS

Le 30/04/2019

13 Avril 2019 - Le Gouvernement a donné son autorisation au rétablissement de l’encadrement des loyers dans Paris intra-muros. La mesure y sera effective d'ici l'été 2019, une fois les plafonds de loyers publiés par le préfet.

 Cette autorisation fait suite à la décision favorable du Conseil de Paris le 11 décembre 2018.
Il ne s’agit toutefois pas d’une surprise puisque l'encadrement des loyers est rendu possible par la loi Elan qui en permet l’expérimentation dans toute la zone tendue et que la mairie de Paris milite ardemment depuis plusieurs mois pour son application.

Les plafonds de loyers devraient s’appliquer d'ici l'été 2019 (la date précise est encore inconnue)...donc à ce jour, pas de plafonnement !

D’autres villes sont candidates ! Une trentaine de villes, majoritairement de la proche banlieue parisienne, se sont déclarées volontaires pour appliquer l’encadrement des loyers.

Affaire à suivre.

Placements : quand nos réflexes brident notre réflexion

Le 22/04/2019

La psychologie de l’investisseur emprunte souvent des voies qui empêchent de prendre les bonnes décisions. Voici les principaux biais comportementaux qui vous guettent.

Par Eric Leroux - Le Monde - Publié le 10 avril 2019 à 06h15 - Mis à jour le 10 avril 2019 à 08h22

 

Les investisseurs ne sont pas pleinement rationnels Les investisseurs ne sont pas pleinement rationnels Mark Airs/Ikon Images / Photononstop

Pas la peine de vous poser trop de questions sur vos choix en matière de placements : vous n’êtes pas un investisseur rationnel ! C’est ce qu’ont démontré deux prix Nobel d’économie (respectivement en 2002 et 2017), Daniel Kahneman et Richard Thaler, au travers de leurs travaux sur la finance comportementale. « La théorie financière s’est construite depuis un demi-siècle sur l’hypothèse de rationalité des individus et sur son corollaire macroéconomique, l’efficience des marchés, explique Mickaël Mangot, économiste et auteur du livre Psychologie de l’investisseur et des marchés financiers (Dunod, 2005). Les résultats des études empiriques concluent que les investisseurs ne sont pas pleinement rationnels. » Leurs prises de décision peuvent être faussées par des biais ­cognitifs, émotionnels et sociaux. « Il en existe plus d’une centaine », remarque M. Mangot. Voici les principaux.

  • Le biais de familiarité

Il conduit à investir dans les secteurs que l’on connaît le mieux, même si ce ne sont pas les plus porteurs. M. Mangot évoque ainsi le salarié qui va acheter des ­actions de son secteur d’activité, ou le fait qu’un investisseur français va privilégier les actions cotées en France. « Ce biais entraîne une distorsion de la perception du risque », selon l’économiste. Résultat : des portefeuilles où certaines valeurs sont surreprésentées, et qui finissent par devenir très volatils.

  • Le biais de momentum

C’est l’un des plus redoutables, puisqu’il conduit à anticiper une évolution future par rapport aux évolutions récentes. Autrement dit, vous serez incité à acheter des actions après une hausse de la Bourse, persuadé que le mouvement se poursuivra, et au contraire tenté de fuir les marchés d’actions après une baisse, de peur qu’elle se poursuive. « C’est ce qui explique que beaucoup d’investisseurs achètent au plus haut et revendent au plus bas », constate M. Mangot, qui rappelle que c’est évidemment l’inverse qu’il faut faire.

Le momentum s’ajoute à une aversion pour le risque, ce qui conduit à se focaliser sur le potentiel de perte à court terme, et à se tenir à l’écart des marchés boursiers de peur d’y perdre sa chemise. « Si on investit à long terme [au-delà de dix ans] au travers de versements ­réguliers, les actions sont le placement le plus performant et le moins risqué, malgré les variations parfois brutales à court terme. »

  • Le biais de statu quo

Il conduit à ne jamais revoir les choix effectués précédemment, même si l’environnement économique ou la situation personnelle a changé. Un biais qui désespère les assureurs, qui voient les assurés accrochés à leurs fonds en euros, alors même que les rendements ont baissé et ne permettent plus d’affronter l’inflation.

  • L’effet de disposition

On le rencontre chez les investisseurs boursiers en ­direct, qui ont une fâcheuse tendance à revendre vite les titres sur lesquels ils enregistrent des gains, et à conserver − voire à renforcer – ceux qui perdent. Des portefeuilles se retrouvent principalement composés de valeurs aux faibles qualités, qui laissent peu d’espoir de gains. Pire : « Lorsqu’on est en perte sur des actions, on peut facilement être victime d’un biais d’optimisme, qui va conduire à prendre plus de risque, en achetant les ­mêmes titres à un cours plus bas, afin de réaliser les fameuses moyennes à la baisse, qui conduisent souvent à augmenter encore les pertes », observe M. Mangot.

  • Et aussi…

A ces biais psychologiques, s’ajoutent des mauvaises ­décisions liées à la méconnaissance des marchés et qui conduisent à une « diversification naïve », qui ne tient pas compte des corrélations entre les différents placements. Acheter des actions d’une entreprise X et des obligations de la même en fait partie : la diversification est un trompe-l’œil, puisque en cas de difficulté de l’entreprise, vous risquez de perdre sur les deux tableaux.

Il existe aussi un biais de représentativité, qui conduit à généraliser un raisonnement à partir d’un échantillon limité ; celui de disponibilité, qui privilégie les informations facilement accessibles ou encore celui de confirmation, qui amène à ne plus voir que les informations validant nos croyances.

Avant d’investir, cherchez à comprendre si votre décision est rationnelle, ou si c’est votre psychologie qui vous joue des tours…

Eric Leroux

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Assurance-vie et épargne retraite après la loi PACTE

Le 18/04/2019

Les changements à venir pour l’assurance-vie et l’épargne retraite après l'adoption définitive de la loi PACTE : 

La possibilité de sortie en capital va être généralisée pour toute l'épargne retraite. Mais attention, rente ou retrait de capital seront aussi imposables à la liquidation.

C’est fait, enfin… Après un an et demi de travail, dix mois après le dépôt du projet de loi, et quelque 6967 amendements examinés à l’Assemblée Nationale, cette dernière a définitivement voté la loi PACTE le 11 avril dernier (mais le Conseil constitutionnel a été saisi le 16 avril d’un recours qui empêche la promulgation de la loi). Parmi les 221 articles que comporte ce texte « fourre-tout », deux concernent directement les placements à long terme en prévision de la retraite (parmi d’autres mesures de modernisation touchant l’épargne, notamment pour les SCPI qui vont pouvoir investir dans des résidences meublées gérées).
L’article 21 est principalement consacré à l’assurance-vie. Il permet à ceux qui détiennent déjà un contrat sa «transformation» partielle ou totale avant le 1er janvier 2023 en un nouveau contrat - soit par avenant soit par souscription d’un nouveau produit- auprès de la même entreprise d’assurance sans perte de l'antériorité fiscale.La loi prévoit de nouvelles obligations d’information des assurés concernant le rendement brut/net des fonds accessibles dans le contrat et leurs frais. Les titulaires d’un contrat devront connaître les performances des fonds des autres contrats proposés par le même assureur (et la possibilité qui leur est offerte de transformer leur ancien contrat en un autre chez le même assureur).
La loi PACTE oblige les assureurs (pour les adhésions nouvelles dès 2020) à proposer parmi les unités de comptes d’un contrat multisupport au moins un fonds investi pour partie en titres d’entreprises solidaires, ou ayant obtenu un label reconnu par l’État pour le financement de la transition énergétique et écologique, ou au titre d’investissements socialement responsables (ISR).
Un amendement de la députée Bénédicte Peyrol a même prévu que l’assureur devra indiquer dans le relevé annuel transmis aux épargnants quelle est la proportion d’investissements dans des fonds solidaires, socialement responsables et finançant la transition écologique parmi les actifs dont sont composés les fonds en euros (qui représentent plus de 80% des encours de l’assurance-vie, soit près 1400 milliards d’euros).


Naissance du PER

L’article 20 instaure (janvier 2020) les Plans d’épargne retraite dans le code monétaire et financier, aux articles L224-1 et suivants.

À noter la possibilité de transformer un contrat d’assurance-vie en PER (plus de 5 ans avant la retraite) en bénéficiant d’une exonération fiscale sur les gains de l’assurance-vie (abattement de 4600€ ou 9200 €).

Le PER se dénouera par une sortie en rente viagère ou en capital à partir de l’âge légal de la retraite ou lors de la liquidation des pensions de retraite.

On l’alimentera par : versements volontaires, affectation de la participation ou de l’intéressement, montant d’un compte épargne-temps, versements obligatoires (salariés/employeur) pour les PER d’entreprise…

Impossible de récupérer son épargne avant la retraite sauf cas exceptionnels (décès, invalidité, surendettement, fin du chômage, liquidation judiciaire, et «affectation des sommes à l’acquisition de la résidence principale»).

Le PER pourra être transféré sur un autre PER (frais 1% ou 0 après 5 ans).

Dans les 12 mois à venir (après promulgation de la loi), une ordonnance doit harmoniser le régime juridique des actuels plans d’épargne retraite (PERP, Perco, Madelin…) avec le PER.

Et prévoir le régime fiscal de ce nouveau plan : notamment pour la déductibilité des versements volontaires et obligatoires (PER d’entreprise à affiliation obligatoire), l’exonération des versements issus de l’épargne salariale (participation, intéressement), l’imposition systématique des rentes, l’exonération du capital retiré du PER pour les montants provenant des versements d’épargne salariale, l’imposition – en cas de sortie en capital - des droits correspondant aux versements volontaires sur le plan (l’imposition frappera la totalité du retrait en capital et pas seulement les gains réalisés sur le plan).

Nous vous tiendrons informés en temps utile.