Pour les salariés, une mutuelle d’entreprise obligatoire assure une couverture minimale de leurs frais de santé. C’est ce que l’on appelle le panier minimum de soins.
Des accords de branche peuvent prévoir un socle de garanties plus étendu. L’employeur doit participer au financement de la cotisation à hauteur de 50% au moins, le solde étant à la charge du salarié. Notez que la participation de l’employeur s’ajoute aux revenus du salarié et sera à ce titre soumise au barème progressif de l’impôt.
Que couvre la complémentaire de votre employeur ? La couverture santé mise en place dans l’entreprise doit au minimum garantir :
- le ticket modérateur, soit ce qui reste à votre charge après le remboursement de la Sécurité sociale hormis dépassement d’honoraires (et hors cures thermales, médicaments homéopathiques et médicaments remboursés à 15 ou à 30 % par la Sécurité sociale).
- le forfait journalier hospitalier facturé par les établissements de santé, sans limite de durée.
- les frais de prothèses dentaires et les soins d’orthodontie à hauteur minimum de 125 % de leur base de remboursement.
- en optique, un forfait minimal, par période de deux ans (un an pour les mineurs ou en cas d’évolution de la vue), pour l’achat d’un équipement d’optique (verres et monture). Il est de 100 euros pour les corrections simples, 150 pour les corrections mixtes, 200 pour les corrections complexes.
Ce contrat de base est en réalité loin d’être satisfaisant pour de nombreux assurés. Ainsi, une couronne dentaire facturée 700 euros ne sera remboursée qu’à hauteur de 135 euros en cumulant la prise en charge de la Sécurité sociale (75 euros) et celle de la complémentaire santé obligatoire (60 euros). Pour des prothèses auditives facturées autour de 3.000 euros la paire, vous en serez de votre poche pour plus de 2.500 euros.
Fréquents dans les grandes villes (à Paris, seuls 55% des médecins respectent les tarifs fixés par l’Assurance maladie), les dépassements d’honoraires seront eux aussi mal remboursés.
Car pour bénéficier d’une taxe réduite de 7%, les mutuelles doivent respecter les conditions du contrat «responsable», qui ne leur permet pas de couvrir en totalité les frais engagés. Les contrats dits «non responsables» sont, eux, taxés à 14% et, surtout, ne permettent pas à l’employeur de bénéficier de déductions sociales et fiscales.
Concrètement, pour une consultation de spécialiste tarifée 80 euros, l’Assurance maladie et la mutuelle ne rembourseront pas, au total, plus de 46 euros. Vous l’aurez compris, une meilleure couverture par une surcomplémentaire santé est parfois nécessaire.
Pour les autres catégories : seniors, travailleurs non salariés, ils doivent de toute façon se préoccuper seul de leur assurance complémentaire.
Faire le bilan de sa situation
Avant de vous lancer dans la recherche d’un contrat, lequel serait intégralement à votre charge financièrement, faites un bilan de votre situation. Vérifiez que vous, ou votre conjoint s’il est aussi salarié, disposez effectivement d’une offre dans votre entreprise. Passez au peigne fin les garanties proposées et la possibilité de les étendre à tous les membres de la famille.
Surtout, évaluez leur adéquation avec vos besoins, qui diffèrent selon votre profil. Pour un jeune salarié en bonne santé, le seul contrat de base peut très bien suffire.
À l’inverse, une personne plus âgée ou une famille nombreuse auront des besoins de soins plus importants. Dans ce cas, il sera judicieux d’opter pour davantage de garanties.
Ajoutez des garanties au contrat d’entreprise ou prenez votre propre mutuelle
Deux choix s’offrent généralement à vous : souscrire une mutuelle individuelle ou ajouter des garanties facultatives à votre contrat d’entreprise.
La prise en charge d'une partie de votre mutuelle d'entreprise par l'employeur est bien entendu un sérieux avantage ; mais il n'en est pas de même pour la surcomplémentaire d’entreprise pour laquelle l'employeur ne participera pas ; or, les mutuelles ont tendance à baisser leur tarif "socle" pour plaire à l'employeur et à sérieusement se rattraper sur la sur-complémentaire d'entreprise... Si votre sur-complémentaire est extérieure, il vous faudra transmettre les remboursements de votre mutuelle à votre sur-complémentaire extérieure.
Avec un contrat individuel à votre main, vous avez du sur-mesure, probablement à de meilleures conditions que la mutuelle d'entreprise + la surcomplémentaire d'entreprise et vous bénéficiez d’un remboursement unique de toutes vos prestations.
Là encore, pour les seniors et les travailleurs non-salariés, le sur-mesure s'impose.
Épargnez pour vous autoassurer
Si vous en avez les moyens, une autre solution peut être rentable. Elle consiste à devenir son propre assureur santé en mettant de côté chaque mois l’équivalent du coût d’une surcomplémentaire.
Cette épargne, placée sans risque sur des produits liquides, servira à financer directement les soins du quotidien.
À vos calculettes !
Dans tous les cas : souscription d'une surcomplémentaire, d'une mutuelle indépendante ou en auto-assurance, contactez votre conseiller AVENIR & SERENITE PATRIMOINE, nous ferons jouer la concurrence pour que vous obteniez une mutuelle parfaitement adaptée à vos besoins au meilleur coût.