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Fonds en €uros : la fin d'un modèle

Le 03/10/2019

Garantie du capital, disponibilité à tout moment, rendement ... le fonds en euros a habitué les français à un schéma d'épargne dont ils n'ont pas envie de sortir. Pourtant, le modèle est remis en question par les taux d'intérêt négatifs. Quelle stratégie les compagnies d'assurance vie vont-elles adopter à quelques mois de l'annonce des taux de rendement 2019 ?

Le modèle du fonds en euros est remis en question par les taux d'intérêt négatifs

Le taux d'emprunt de l'État français à 10 ans est passé en territoire négatif à -0,3%. Et, au regard de la récente décision de la BCE (Banque centrale européenne), la situation ne devrait pas s'améliorer avant longtemps. Cette situation pose un problème aux compagnies d'assurance vie qui gèrent les fonds en euros. Avec des taux à 10 ans devenus négatifs, il leur devient de plus en plus difficile de garantir à leurs clients le capital, la disponibilité à tout moment, le tout avec un taux de rendement moyen autour de 1,80% en 2018 (alors que l'OAT à 10 ans se situe en-dessous de 1% en moyenne annuelle depuis 4 ans).

Mais le sujet est sensible car le fonds en euros est très apprécié des épargnants français. Fin 2018, il représentait 80% des l'encours assurance vie, soit plus de 1 300 milliards d'euros et 72% de la collecte. Le fonds en euros, spécialité française qui n'existe nulle par ailleurs dans le monde, a habitué les français à un schéma d'épargne dont ils n'ont pas envie de sortir : il offre les avantages du livret A avec un taux de rendement en moyenne 2,5 fois plus élevé.

Traditionnellement, en début d'année, à l'occasion de l'annonce du rendement annuel de leurs fonds en euros, les compagnies d'assurance vie se livrent à une véritable guerre des taux pour attirer les clients. Mais cette année, les choses pourraient sensiblement changer. 

Cette année, les choses pourraient sensiblement changer

Début septembre, Bernard Delas, vice-président de l'Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR) avait mis en garde les assureurs vie : « Il faudra aussi renoncer aux produits en euros offrant à la fois la protection du capital et une liquidité permanente. Les assureurs devront imaginer de nouvelles offres et, étape par étape, habituer leurs clients à prendre une part de risque. »

Côté compagnies, c'est Generali qui s'est lancée la première, avec une interview de son PDG, Jean-Laurent Granier, dans Les Echos : « Le modèle de la sécurité absolue, de la liquidité permanente, de la garantie totale et à tout instant du capital, qui est finalement une réplication du modèle du Livret A, est à bout de souffle. Le monde du fonds euros roi est terminé ! ».

Après cette annonce, d'autres assureurs ont suivi : Allianz, Suravenir puis Crédit Agricole ont également annoncé des mesures.

Mais tous les acteurs du marché ne partagent pas cette vision et se veulent rassurants, à l'image de l'Afer et de Mutavie.

Les mesures prévues par les compagnies d'assurance vie

Generali

La priorité de Generali est de protéger l'épargne accumulée par les assurés sur les fonds en euros. La compagnie déclare vouloir renforcer ses réserves via la provision pour participation aux bénéfices. 

Son PDG annonce une baisse très significative du rendement de ses fonds en euros : « nous ne voulons pas donner l'illusion qu'il serait encore possible de servir un rendement à 1,50% pour un contrat en fonds euros alors que le taux sans risque est négatif », explique Jean-Laurent Granier dans Les Echos. En 2018, Generali avait servi un rendement de 1,75% sur son fonds en euros AGGV et 1,80% sur son fonds en euros Eurossima.

La compagnie fermera dès cette année deux de ses fonds euros (France 2 et Euro Innovalia).

Generali va également contraindre l'accès à ses fonds euros : les nouveaux versements devront comporter une part minimum de 60 % investie en unités de compte. 

Par ailleurs, la compagnie réfléchit à rétablir en 2020 des frais d'entrée sur les fonds euros.

Ensuite, il s'agira de faire la promotion auprès des clients de la diversification et l'euro-croissance (produit à mi-chemin entre les fonds euros et les unités de compte) où le capital n'est que partiellement garanti (80% à 90%) à un horizon donné.

Allianz

De son côté, Allianz va elle aussi contraindre l'accès à son fonds en euros pour les nouveaux versements : à partir du 1er octobre, les versements de plus de 1 million d'euros devront comporter une part minimum de 50% en unités de compte. Ce taux sera porté à 90% pour les versements de plus de 10 millions d'euros.

Allianz indique également réfléchir à des dispositifs comme le bonus de fidélité ou la participation aux bénéfices différée, mécanismes qui permettent de n'attribuer aux clients la performance des contrats qu'au bout de plusieurs années.

Suravenir

Dans le journal Capital, Suravenir annonce que des mesures seront prises pour limiter les nouveaux versements sur ses fonds en euros. "Nous allons durcir les contraintes d'investissement en unités de compte pour accéder à nos fonds en euros", a indiqué Bernard Le Bras, président du directoire de Suravenir, sans préciser la part minimum retenue. 

Suravenir a déjà mis en œuvre ce type de mécanisme sur son fonds en euros Suravenir Rendement : les versements supérieurs à 500 000 euros doivent comporter au minimum 50% d'unités de compte.  

Crédit Agricole

De son côté, le Crédit Agricole annonce, dans le journal Les Echos, une forte baisse du rendement de ses fonds en euros et prévient qu'il faut s'attendre à ce qu'ils rapportent « significativement » moins. 

En revanche, la compagnie ne compte pas contraindre l'accès à ses fonds en euros pour les nouveaux versements et déclare vouloir laisser « le choix aux clients ». Néanmoins, en juillet dernier, l'assureur a augmenté le montant des frais d'entrée.

Certains acteurs du marché se veulent moins alarmistes

« Pour nous, le contexte des taux négatifs est un contexte passager » explique Gérard Beckerman, président de l'Afer (Association française d'épargne et de retraite), à l'AFP. « L'Afer ne partage en aucune mesure les positions de Jean-Laurent Granier, elle renouvelle sa confiance dans les fonds euros » ajoute t'il. « Durant des années, les assureurs ont constitué des réserves substantielles quand ils le pouvaient, à quoi ça sert quand on ne consomme pas ce qu'on a mis de côté ? ».

Un avis que semble partager Cyrille Chartier-Kastler, fondateur de Good Value for Money : « il y aura une érosion progressive du taux de rendement des fonds en euros, mais il ne faut pas s'attendre à une catastrophe », explique t'il dans Capital. « Les assureurs vie gèrent très bien leurs fonds en euros classiques et disposent de bonnes réserves pour diversifier leurs investissements au sein de ces supports, poursuit-il. Ils ont encore la capacité d'absorber 10 années de taux d'intérêt bas. »

Même son de cloche chez Mutavie. Odile Ezerzer, sa directrice générale explique dans Capital : « nous nous préparons à cette situation de taux bas depuis plusieurs années. Nos réserves de participation aux bénéfices, de près d'un milliard d'euros d'encours, nous permettent d'avoir le temps de réagir. Il n'y a pas d'urgence à agir. Il n'est pas question de faire peur aux épargnants, mais de les accompagner progressivement vers d'autres supports que le fonds en euros » ajoute-t-elle. 
 

 

Prenez soin de vos parents âgés

Le 03/10/2019

L’isolement des aînés est souvent constaté. La dispersion géographique des familles, est de plus en plus fréquente. Leurs enfants sont partis pour de multiples raisons, familiales et professionnelles. Les parents en fin de vie se retrouvent seuls.

La solidarité familiale se délite progressivement, des enfants trop éloignés n’apportent plus, du fait de leur absence, l’assistance aux parents.

***

Dans notre activité, nous en avons quelques-uns de ces vieux clients, oubliés des leurs.

Lorsque j'étais jeune notaire assistant à Paris 7ème, il y a une trentaine d'années, l'un des premiers cas que j'avais eu à connaître était celui d'une vieille dame très riche, totalement négligée par ses neveux et nièces, ses seuls parents, et qui avait décidé de gratifier le garçon de café qui la saluait tous les matins d'un sourire et d'un "alors, Madame M., comment ça va aujourd'hui ?" lorsqu'elle prenait son thé à la brasserie pour éviter de se retrouver seule chez elle. Elle a fait recevoir dans l'étude où je travaillais alors un testament authentique (devant notaire et témoins) pour lui léguer l'intégralité de sa fortune.

Pendant mes 25 ans de carrière notariale, j'ai eu souvent à en connaître des personnes âgées, on dit aujourd'hui des "seniors", totalement délaissées, tellement contentes de discuter avec quelqu'un, que prévue pour un rendez-vous d'une heure, je pouvais en passer 3 ou 4 à les écouter ! C'est très vrai à Paris, plus particulièrement, où j'ai exercé longtemps.

Cela continue depuis que je suis devenue conseil en stratégie patrimoniale : je sors, cet après-midi, d'un rendez-vous avec un client de 82 ans que j'accompagne depuis son veuvage, il y a trois ans. Sa fille unique le laisse se débrouiller tout seul : vente de la maison familiale devenue trop grande, déménagement en résidence senior... elle n'a pas levé le petit doigt pour l'aider mais a su réclamer la part héritée de sa mère sur le prix de vente de la maison...  Les petits-enfants dont sa femme et lui se sont tellement occupés lorsqu'ils étaient petits sont maintenant adultes et "aux abonnés absents". Il est arrière-grand-père et ne voit que très rarement le bambin. Il n'est quasiment jamais invité le dimanche. Personne ne se préoccupe de savoir si tout va bien. C'est toujours lui qui appelle pour prendre des nouvelles.

Après m'être occupée du placement de sa part du prix de vente, je devais préparer la transmission. Je le sentais venir depuis plusieurs mois par les questions qu'il me posait et aujourd'hui il me l'a dit : "Je ne vois pas pourquoi je leur laisserai quelque chose de plus que ce à quoi ils ont droit. Ma fille aura sa part réservataire, mes petits-enfants n'auront rien, je ferai un petit legs à mon arrière-petit-fils que je verrai pas suffisament pour qu'il puisse me décevoir et pour le reste, je vais faire un legs à la ligue de protection des oiseaux. J'aime les oiseaux, je les nourris tous les jours sur mon balcon."

Que dire ? Cela fait des années que je suis confrontée à ces cas mais ils me laissent toujours un grand sentiment d'incompréhension et d'amertume.

Sans vouloir faire de leçon de morale à quiconque, réfléchissez bien à ce que vous devez à vos parents. Même si'ils n'ont pas été parfaits, ils ont sans doute fait du mieux qu'ils pouvaient pour vous élever et vous protéger.

Lorsqu'ils sont âgés et fragilisés, il est temps pour vous d'inverser les rôles.

Et si la piété filiale ne vous anime pas, méditez ceci :

La nature a horreur du vide. Il arrive que cette absence soit compensée par l’attention de ceux qui vivent dans la proximité des seniors. Visites, petits services, courses, repas du week-end, surveillance médicale, et tant d’autres grandes et petites choses sont appréciés de celui ou de celle qui en profite au quotidien

Les voisins, le personnel de maison, parfois un neveu ou nièce resté(e) au pays, prennent progressivement en charge l’accompagnement à domicile indispensable à une résidence « chez soi ».

Autant d’attentions qui réchauffent. Le bénéficiaire apprécie, il remercie. Conscient de l’aide apportée, il récompense, petitement d’abord, de petites choses, de petits riens.

Une complicité affective se crée, elle s’affiche, elle s’exprime, « c’est presque ma fille, presque mon fils », même un peu plus dans la mesure où « eux » ils sont là et que les autres sont loin.

Plus ou moins malicieusement, plus ou moins habilement les présents savent souligner les absences des enfants :  « toujours pas de nouvelles de vos enfants, ils ont (encore) oublié votre anniversaire…, pour Noël ils n’ont pas pu venir, déjà l’an dernier… », autant de petites remarques qui attristent, attisent quelques ressentiments, renforcent ce sentiment de délaissement et justifient une réaction punitive à l’égard des oublieux : « Ils m’oublient, je vais les oublier ».

On devient juge de ses héritiers, de leur négligence, de leur ingratitude.

Alors pourquoi ne pas gratifier « les présents » ? Plaisir de gratifier, renforcé par l’utilité du bien à recevoir exprimée par le futur gratifié. Il souligne la qualité des biens détenus. Il porte de l’intérêt à la fois aux biens possédés et à ceux qui les possèdent  « votre jardin, j’aurai plaisir à l’entretenir, et vos rosiers qui va s’en occuper… ? ».

Aller plus loin dans la récompense ? Au delà des petites donations manuelles, pour récompenser davantage, consentir des libéralités … legs, assurance vie. Les sommes en jeu deviennent plus conséquentes, les biens légués sont ajustés aux besoins des présents, plus ou moins clairement exprimés.

Rédiger un testament, modifier les bénéficiaires d’une assurance est tellement simple...

Ne soyez pas surpris, si vos parents trouvent assistance et humanité auprès d'un voisin, d'un facteur, de leur femme de ménage ... et veuillent les gratifier !

L’épargnant face aux taux négatifs

Le 01/10/2019

A ce jour, une large part des obligations mondiales se négocie avec un rendement négatif, ce qui n’était le cas il y a 5 ans pour… quasiment aucune. Jour après jour, l’impact de la politique monétaire de taux négatifs durables se fait progressivement sentir et invite chaque épargnant ou emprunteur à revoir ses schémas du « monde d’avant ».

Ces dernières semaines regorgent d’exemples symptomatiques des conséquences de ces choix monétaires radicaux sur les épargnants français et européens.

En septembre, plusieurs banques implantées en France ont ainsi annoncé appliquer un taux négatif sur les comptes courants de particuliers fortunés. Un tabou tombe, puisque pour la première fois de l’histoire française, le liquide « pur » peut faire l’objet d’une taxation. En Allemagne aussi, la Sparkasse de Munich, cinquième caisse d’épargne du pays, a choisi d’appliquer un taux négatif à tous les dépôts supérieurs à 100 000 euros. Une taxation des comptes courants qui pourrait bien devenir universelle en Europe.

Les assureurs ont ensuite rejoint le mouvement, la semaine dernière. En France, GENERALI, rapidement suivi par ALLIANZ, a frappé un grand coup en annonçant que « le monde du fonds en euros roi est terminé ». L’assureur souligne qu’il ne lui est désormais plus possible, dans les conditions actuelles de marchés, de continuer à promouvoir un produit financier aux si généreux attributs – liquidité, garantie en capital, effet cliquet annuel sur les revenus – le tout dans un cadre fiscal avantageux tant pour l’imposition des revenus que pour la transmission. La principale raison de ce choix radical d’un point de vue commercial est là aussi l’installation durable en territoire négatif d’une large part des obligations les plus sûres, et son impact sur le risque d’insolvabilité des assureurs dans le cadre de la directive Solvency II.

Si la situation perdure, les assureurs ne pourront tout simplement plus garantir le capital ou verser un rendement garanti sur les fonds en euros traditionnels. C’est pour cette raison que tout est fait pour dissuader les épargnants de se diriger vers les fonds en euros traditionnels, et que les alternatives proposées – immobilier, fonds eurocroissance, unités de compte financières ou encore private equity – ont deux points communs : réduire le risque bilanciel pour l’assureur et proposer une espérance de rendement à long terme non nul ou négatif pour l’épargnant.

Finalement, il ne s’agit là que de la réalisation de l’objectif souhaité par la Banque Centrale Européenne en fixant des taux négatifs. Elle incite les différents acteurs du monde économique à prendre plus de risque soit en s’endettant, soit en investissant, afin de relancer l’inflation et soutenir la croissance.

Car plutôt que de financer les acteurs réputés les plus sûrs (comme les Etats) via l’achat de dettes, l’épargne est ainsi orientée vers des acteurs et des actifs certes plus risqués, mais potentiellement plus favorables à la croissance, et plus rémunérateurs. Si ce n’est pas par amour du risque, du moins par intérêt, l’épargnant doit désormais accepter le risque s’il veut se donner la possibilité d’obtenir un rendement à terme supérieur à l’inflation, sans quoi l’érosion de son capital sera certaine.

Vous faites partie des contribuables qui ont payé de l'impôt cette année ?

Le 26/09/2019

Vous pensiez n'avoir aucun impôt à payer sur vos revenus de 2018 car l'année dernière vous n'avez perçu que des revenus entrant dans le champ d'application du CIMR, le crédit d'impôt pour la modernisation du recouvrement. Ce dispositif a permis d'effacer l'impôt dû au titre des revenus courants de 2018 (salaires, retraites, revenus de remplacement…) et d'éviter une double imposition en 2019, année de la mise en place de l'impôt à la source. Et pourtant vous voilà avec un avis d'imposition salé.

Comment est-ce possible ? Pour éviter que des contribuables profitent de l'année blanche pour gonfler leurs revenus de 2018 et payer moins d'impôts, l'Administration fiscale a mis en place un dispositif anti-optimisation… Or, certains revenus, malgré leur caractère récurrent, peuvent vous valoir aujourd'hui une imposition inattendue.

Si le montant des revenus injustement considérés comme exceptionnels de 2019 est supérieur ou égal au montant déclaré cette année au titre de 2018, le fisc régularisera automatiquement

C'est le cas, notamment, des revenus tirés de la location meublée et imposés dans la catégorie des bénéfices industriels et commerciaux. Ceux-ci sont considérés comme courants dans la limite du bénéfice le plus élevé des 2015, 2016 et 2017. Si vous n'avez mis en place cette activité de location meublée qu'en 2017, les revenus issus de la location meublée que vous avez perçus en 2018 sont considérés comme courants, et donc non imposables, dans la limite de ce que vous avez gagné en 2017. Alors si vous n'avez commencé votre carrière de bailleur que fin 2017, le montant de l'impôt qui vous a été réclamé dans votre avis d'imposition 2019 a pu être conséquent.

Reste que les revenus sur lesquels il porte ne sont pas exceptionnels, ni par leur nature, ni par leur montant, comme le prouvera le montant des recettes issues de la location meublée que vous déclarerez au printemps 2020. Si celui-ci est supérieur ou égal au montant déclaré en 2019 au titre de 2018, l'administration fiscale fera automatiquement le rapprochement. Les contribuables percevront en septembre 2020 la restitution du trop versé. Les revenus imposés dans la catégorie des bénéfices non commerciaux (BNC) et celle des bénéfices agricoles (BA) sont eux aussi concernés par ce mécanisme.

Le nouveau Plan d'Epargne Retraite (PER)

Le 25/09/2019

Dans une semaine, les nouveaux plans d’épargne retraite (PER) font leur apparition. A qui s'adresse véritablement cette nouvelle enveloppe et pour quels besoins ? 

Un des volets les plus importants de loi Pacte va se concrétiser le 1er octobre : le nouveau plan d’épargne retraite ou PER. Destiné à simplifier le paysage de l’épargne retraite en fusionnant Perp, Madelin (épargne retraite individuelle), Perco (épargne salariale) ou article 83 (épargne retraite catégorielle), il vise à développer l’épargne retraite, en permettant notamment une sortie en capital à tout moment.

Pour autant, sera-t-il intéressant à souscrire pour tous les Français ?

  • D’emblée, comme pour le Perp, les foyers non imposables ou faiblement imposables n’ont aucun intérêt sur le plan fiscal à faire des versements volontaires. Pour eux, l’assurance vie reste une valeur sûre pour se constituer une épargne de précaution pour la retraite. 
  • Il n’est intéressant que pour les personnes fortement imposées au moment de la phase d’épargne - pour bénéficier de la réduction d’impôt à l’entrée sur les versements volontaires - et qui verront leur taux d’imposition chuter au moment de la retraite car la sortie en capital sera imposable à l’impôt sur le revenu (sans abattement de 10%) et les plus-values à la flat tax de 30%.
  • Ponctuellement, il est intéressant d'en ouvrir un pour les épargnants déjà détenteurs d'un Perp ou d'un Madelin qui, pour cause d'année blanche, ne pourront bénéficier de la réduction fiscale en 2019. Ouvrir un PER avant fin décembre leur permettra d'utiliser cette réduction fiscale. 
  • Il n’est pas vraiment intéressant pour une optique d’épargne : prenons l’exemple d’un jeune de 30 ans qui verse de l’épargne sur son PER. A 40 ans, il a besoin d’apport pour l’achat de sa résidence principale (un des cas de déblocage anticipé). Il peut certes récupérer son capital (contrairement au Perp ou Madelin) mais celui-ci sera fortement imposé surtout s’il est dans une phase ascendante de revenu avec un taux d’imposition plus élevé. L'assurance vie, le « couteau suisse » de l'épargne, est là encore mieux adaptée. 
  • Ce n’est pas un outil de transmission non plus : car contrairement aux Perp, Madelin et assurance vie, c’est l’âge du décès qui va déterminer la fiscalité et non l’âge du versement comme dans l'assurance vie (152 000 € d’abattement par enfant avant 70 ans, 30 500 € sur les versements après 70 ans).

Attention aux arnaques financières

Le 23/09/2019

Les arnaques financières auraient fait perdre au moins 1 milliard d’euros aux épargnants depuis deux ans

Selon un communiqué commun du Parquet du Tribunal de Grande Instance de Paris, de l’Autorité des marchés financiers (AMF) et de l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR), on assiste à une véritable « industrialisation des escroqueries financières » qui entraînent des pertes considérables pour les épargnants. Au cours des deux dernières années : du 1er juillet 2017 au 30 juin 2019, elles sont évaluées à au moins 1 milliard d’euros.
Ces arnaques concerneraient les livrets d’épargne, et de nouveaux placements qui font le « buzz » actuellement : diamants, crypto-actifs (bitcoin), forêts, mais aussi le vin ou les cheptels… Ces placements abusifs qui mettent en avant une promesse de rendement financier alléchant devraient faire l’objet d’un enregistrement auprès de l’AMF (qui est obligatoire avant toute communication promotionnelle ou tout démarchage), ce que l’on peut vérifier en allant sur le site de l’AMF. Dans le doute, il faut passer son chemin, insiste les autorités. Et s’interroger sur le caractère plausible d’offres financières (rendement élevé sans risque…) qui s’écartent nettement de ce qui est proposé aujourd’hui par les banques, les sociétés de gestion et les courtiers d’assurances.  
Ces arnaques fleurissent grâce à Internet, sur des « sites particulièrement bien documentés et présentant une apparence de sérieux », avertit le communiqué. « Les épargnants sont démarchés par des messages ou publicités ciblées reçues par divers canaux ». Les escrocs interviennent à distance en ligne (internet, messagerie) et on ne les rencontre pas physiquement. Puis les contacts se font par téléphone : un faux conseiller appelle depuis un numéro français (ou apparemment) et il rassure sa future victime avec un mélange d’informations exactes et de discours manipulateurs. Le but étant de mettre en confiance l’épargnant pour obtenir un premier versement qui lui fera croire à la bonne qualité de son placement… Au lieu d’empocher ses gains, l’investisseur est encouragé à remettre beaucoup plus au pot. Et c’est alors qu’il ne peut plus récupérer son argent (qui a été versé sur des comptes bancaires étrangers).
Les retraités sont les plus touchés par ces arnaques (48,2% des montants investis).   Géographiquement, c’est la région PACA qui concentre le plus de victimes (17,3% des montants investis).   
Les autorités rappellent qu’elles ont obtenu le blocage de l’accès à 50 sites illégaux d’investissement depuis 2018 et qu’il est interdit de faire de la publicité par voie électronique pour des produits considérés comme spéculatifs et risqués.

Communiqué Parquet du TGI de Paris, AMF, ACPR du 17 septembre 2019

Préparez votre retraite grâce aux SCPI

Le 23/09/2019

Vous souhaitez placer votre argent dans un placement rentable et sécurisé pour avoir un complément de retraite mais vous n’avez pas encore trouvé la formule idéale. Vous hésitez à choisir entre les différents placements présents sur le marché puisque certains sont sécurisés mais à rendement réduits d’autres sont rentables mais peu sécurisés ?

Investir en SCPI (société civile de placement immobilier) semble être la solution idéale qui réunit le meilleur couple rendement/risque et qui permet de préparer votre retraite. Nous vous proposons de découvrir son fonctionnement.

Comprendre le fonctionnement des SCPI

La SCPI, société civile de placement immobilier est un véhicule de placement immobilier qui a vocation de collecter des fonds auprès des particuliers et des entreprises en vue de les investir dans un patrimoine immobilier locatif.
 
Il s’agit aussi d’une société agréée et contrôlée par l’Autorité des marchés financiers. L’investisseur peut choisir de placer son argent dans différents types de biens immobiliers tels que les bureaux et commerces, locaux d’activité ou encore dans des biens résidentiels (habitations).
 
La SCPI propose un investissement en immobilier locatif diversifié sur plusieurs biens et plusieurs locataires.

En termes de rendement, le placement en SCPI permet de réaliser une rentabilité supérieure à plusieurs solutions d’investissement telles que l’épargne via livret A, les actions et les obligations. Au 31 décembre 2018, le taux de rendement moyen des Scpi de rendement s’affichait à 4.4%, les plus rentables sont entre 6 et 7%.
 
La gestion de la SCPI est déléguée à une société spécialisée. Celle-ci se charge de la sélection, l’acquisition, l’entretien et la mise en location en location des biens immobiliers de la SCPI.
 
Investir en Société civile de placement immobilier est une solution qui réunit un excellent couple rendement-risque. Pour assurer un niveau de vie convenable une fois à la retraite, la SCPI est la formule idéale pour vous assurer un revenu complémentaire conséquent :  accessible à faible ticket d’entrée, rentable et sans aucun souci de gestion.

Préparer la retraite via le placement en pierre-papier

La baisse du niveau de vie à la retraite inquiète beaucoup les français quels que soient leur âge aujourd'hui ou leur statut, jeune, étudiants, employé ou même senior. La majorité d’entre eux trouve qu’il est indispensable de se constituer un complément de retraite.
 
Néanmoins, il est difficile de choisir entre les différents placements présents sur le marché. En effet, certains placements présentent un rendement moindre associé à un risque faible d’autre sont plus rentables mais beaucoup plus risqués d’où la difficulté d’opter pour telle ou telle solution.

Investir en société civile de placement immobilier qui a pour sous-jacent « l’immobilier » semble être la solution adéquate. En effet, la SCPI ne cesse de faire preuve de performance avec des taux de rendement qui varie entre 4 à 7% c’est sans doute la meilleure solution d’épargne.


Alliant un très bon taux de rentabilité (TDVM), un risque maîtrisé, une gestion déléguée à des professionnels en gestion de patrimoine en plus de la régularité du placement à long terme, l’investissement en SCPI semble être le juste placement pour se constituer un complément de retraite.

Comment souscrire à des parts de SCPI pour votre retraite ?

Le marché des SCPI compte actuellement près de 180 SCPI. Elles diffèrent selon leur type ou leur objectif.
 
En effet, la SCPI peut être de nature fiscale, il s’agit généralement d’une SCPI résidentielle telles que la Scpi Pinel, Malraux, déficit foncier. Ces dernières sont destinées généralement aux investisseurs souhaitant réduire leur assiette fiscale.
 
Ou une SCPI de rendement dont l’objectif principal étant la réalisation d’un meilleur taux de rendement : ici, on parle d’une SCPI d’entreprise qui choisit d’investir dans les bureaux, commerces, entrepôt, locaux d’activité…etc.
 
Le choix se fait selon l’objectif recherché soit la réduction de l’assiette imposable soit le rendement.
 
Il est difficile de choisir seul, aussi votre conseiller AVENIR & SERENITE PATRIMOINE vous propose d'effectuer votre bilan patrimonial et des simulations gratuites, et de vous apporter toute son expérience pour le choix des SCPI à panacher. Il vous accompagne gratuitement tout au long de votre projet.
 

Quelques informations et recommandations

Avant d’opter pour un investissement en pierre papier, il est important de consulter les derniers résultats des Scpi qu’on trouve sur les bulletins d’informations trimestriels et les rapports annuels tels que le TDVM (Taux de distribution sur valeur du marché), le TOF (taux d’occupation financier), le Tri (taux de rendement interne) sur 5 ans ou 10 ans, le dividende distribué, le report à nouveau.
 
Cela peut être un peu complexe, faites vous accompagner par votre conseiller AVENIR & SERENITE PATRIMOINE afin de concrétiser un placement en rapport avec à votre situation patrimoniale et conforme à vos objectifs. 
 
Le placement en SCPI se conçoit pour une durée minimale de 8 ans.
 
Comme tout placement, l’investissement en SCPI n’est pas garanti puisqu’il dépend des fluctuations du marché de l’immobilier.

Banque : pourquoi votre conseiller change tous les ans

Le 20/09/2019

 

« Mon conseiller bancaire ? Je ne connais même pas son nom, il change tout le temps ». Une situation dénoncée par bon nombre de clients des banques traditionnelles mais qui, année après année, n'évolue pas et a tendance à empirer.

Alors qu’il n’y a jamais eu autant d’enquêtes de satisfaction et que les concepts d’expérience client et de fidélité font plus que jamais partie intégrante de la stratégie des banques, les Français jugent sévèrement la qualité des services bancaires. D’après la dernière enquête de l’Académie du service, seuls 48% s’en disent satisfaits, contre 56% dans le secteur de l’assurance, 60% dans la téléphonie et même 70% pour l’e-commerce (1).

La déshumanisation de la relation avec sa banque et le turnover des chargés de clientèle - c’est-à-dire le fait que les conseillers changent régulièrement - y sont pour beaucoup selon Serge Maître, président de l’Association française des usagers des banques (Afub) : « Nous sommes confrontés à une évolution de la banque, qui se traduit par un appauvrissement de la relation bancaire, puisque de plus en plus on remplace l’individu par la machine ».

Des conseillers bancaires en quête de sens

Et ce processus de dématérialisation de la relation client va s’intensifier dans les années à venir. D’après un rapport co-écrit par l’Observatoire des métiers de la banque et du cabinet HTS Consulting, sorti fin 2018, 40% des activités bancaires seront pris en charge partiellement ou totalement par des outils d’intelligence artificielle d’ici 2025 (2). 4 000 rapports d’analystes financiers seront étudiés chaque jour par ces logiciels. Ces analyses de données portant sur l’environnement économique, les produits des banques ou encore les comportements clients vont permettre « d’émettre des recommandations d’investissements personnalisées en quelques secondes, faisant économiser aux conseillers jusqu’à deux heures par jour », peut-on lire dans cette étude d’impact.

Économie de temps ou de salariés : pour l’Afub, cette tendance va de pair. « Le turnover participe à cette dématérialisation », nous explique son président. Les changements réguliers d’interlocuteur bancaire viennent « saper la continuité d’une relation de confiance entre un client et son banquier ». Du point de vue des conseillers bancaires, cette digitalisation latente crée une incertitude qui peut expliquer leur départ précoce. « Nous nous rendons compte que pour les jeunes embauchés, le salaire ne fait pas tout. Si l’entreprise n’est pas capable de donner du sens au travail effectué, ils sont prêts à aller faire autre chose », explique, quant à lui, Gilles Mira, président du syndicat salarié SNB/CFE-CGC.

Le turnover va perdurer

Recevoir tous les 2 à 3 ans, voire moins selon les agences, un courrier informant d’un changement de conseiller bancaire n’est pas nouveau. Cette politique a débuté il y a plus de 10 ans. Et elle semble agacer toujours autant. « D’après les remontées que l’on a du terrain, les clients se plaignent très régulièrement et fortement que leur interlocuteur change trop fréquemment. Ils ont envie que la relation dure plus longtemps, ce qu’ils n’ont pas aujourd’hui », déplore le SNB/CFE-CGC.

Ce qui ne change pas non plus, c’est que la « valse » des conseillers concerne davantage les clients des grandes agglomérations - là où la densité bancaire est élevée - que ceux résidant dans des zones moins concurrentielles. En toute logique, il est en effet plus facile pour un conseiller de changer de poste lorsqu’il y a plusieurs agences à proximité. « Le marché est porteur pour les cadres. Du coup, il y a de réelles opportunités de voir progresser son salaire en changeant d’établissement », explique Gilles Mira.

Une tendance exacerbée ces dernières années. D’après le dernier rapport de l’Association française des banques, en 2018, 51% des départs de chargés de clientèle particuliers en CDI étaient le fait de démissions (après 48% en 2017), contre 40% à l’échelle de l’ensemble des salariés des banques (3). Problème, ces départs prématurés ne peuvent pas toujours être remplacés rapidement. « C’est un irritant pour les clients lorsque, parce qu’il manque du monde en agence, ils se trouvent sans conseiller personnel », souligne le porte-parole syndical.

Une politique visant à « éviter les situations nauséabondes »

Les changements de conseillers ne s’expliquent pas uniquement par les démissions des salariés. Pour les directions des banques, c’est « un mode de gestion destiné à éviter les situations nauséabondes, des compréhensions, voire des complaisances entre un conseiller et son client », explique Serge Maître. Le principal argument en faveur de cette politique salariale est de permettre la poursuite d'objectifs commerciaux. Pour y parvenir, les conseillers s’appuient souvent sur un logiciel de CRM (pour customer relationship management) permettant de capter et d'analyser les données des clients pour leur faire des propositions commerciales adaptées. Mais, en contrepartie, cela empêcherait un suivi tenant compte de la personnalité de l’usager. « A l’appréciation personnelle, faite par quelqu’un qui connaît son client, va se substituer une appréciation par ratios objectifs qui ne prend pas en compte sa pratique bancaire », déplore le porte-parole de l’Afub.

Derrière le remplacement du conseiller bancaire se profile aussi une autre source de mécontentement pour les usagers : des lacunes dans la passation des dossiers. Selon une source syndicale, il peut en effet arriver que les clients doivent expliquer à leur nouveau conseiller leur situation professionnelle et financière, et plaider leur cause pour conserver une disposition consentie par leur précédent interlocuteur. En théorie, l’ancien conseiller briefe son successeur pendant quelques jours. Pour Gilles Mira, « il ne peut évidemment pas lui présenter l’intégralité de son portefeuille de clients… un conseiller généraliste pouvant avoir entre 1 000 et 1 200 particuliers en charge. Mais cela n’est pas nouveau ». En revanche, ce problème semble être exacerbé suite à la rationalisation et le regroupement des agences. « Quand une agence ferme, les clients sont basculés dans une autre, et donc, de fait, les portefeuilles clients grossissent », développe le président du SNB/CFE-CGC.

(1) Edition 2019 du baromètre Cultures et services 2019 a été administrée auprès d’un échantillon représentatif de la population française de 1800 personnes du 19 février au 5 mars 2019 . L’étude a été confiée par l’Académie du Service à Ipsos. (2) Nouvelles compétences, transformation des métiers à horizon 2025 : réussir l'accompagnement au changement. Décembre 2018. (3) Profil de branche 2019, rapport sur l'emploi dans les banques AFB en 2018.