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L’épargne retraite et salariale - loi Pacte - suite

Le 11/09/2019

La loi PACTE votée, certaines des mesures relatives à l’épargne retraite et salariale ont dû être précisées par voie réglementaire pour être pleinement applicables.

Epargne retraite

Durant l’été, le gouvernement s’est empressé de publier les textes d’application nécessaires à la bonne mise en œuvre des PER, dont le lancement a été annoncé pour ce 1er octobre. Quelques jours seulement après avoir précisé par ordonnance leurs régimes juridique, social et fiscal (voir notre précédent article), il a apporté des éclaircissements sur certains points qui restaient à définir par décret et arrêté (parus respectivement les 1er et 11 août).
L’une des informations qui restait à confirmer était le sort des contrats préexistants à la loi (PERP, Madelin, Prefon, CRH, Corem, PERCO, contrats article 83). Les organismes assureurs et sociétés de gestion pourront continuer à les commercialiser pendant 1 an encore, soit jusqu’au 1er octobre 2020. Ceux existant à cette date ne pourront plus accueillir de nouvelles souscriptions ou adhésions, à l’exception des contrats d’entreprise qui pourront intégrer de nouveaux bénéficiaires.

Au demeurant, les textes parachèvent la réforme de l’épargne retraite en :

  • renforçant l’obligation d’information incombant aux distributeurs (s’agissant notamment de la performance des actifs et de la valeur des droits en cours de constitution),
  • précisant les modalités de transfert,
  • et fixant le montant en deçà duquel la rente sera servie, avec l’accord du titulaire, sous forme de capital (80  contre 40 € pour les « anciens » contrats).

Par ailleurs, les modalités d’investissement sont désormais connues. En plus de dresser la liste des instruments financiers éligibles aux produits d’épargne retraite, les textes définissent, dans le cadre de la gestion pilotée, 3 profils pouvant être qualifiés de « prudent », « équilibré » et « dynamique », chacun permettant de réduire le risque à mesure que l’âge augmente. A noter qu’à défaut de choix du titulaire, les versements seront affectés selon le profil « équilibré ».
Enfin, les conditions dans lesquelles le forfait social réduit à 16 % (contre 20 %) s’applique aux PER d’entreprise sont également précisées. Seront éligibles les plans collectifs dont les sommes sont investies à hauteur de 10 % minimum en titres de PME-ETI selon des critères semblables à ceux déjà existants pour les PERCO investis au minimum à 7 % dans ces actifs.

Note Aujourd’hui, seul le PERCO doit respecter les règles relatives à la gestion pilotée et peut bénéficier d’un taux réduit de forfait social. Avec la réforme, ces mesures seront généralisées à tous les PER.

Epargne salariale

Avec pas moins d’une quinzaine d’articles sur l’épargne salariale dans la loi PACTE, le gouvernement n’a pas manqué de rappeler sa volonté d’encourager les dispositifs de partage de la valeur de l’entreprise avec les salariés.
Pour être pleinement applicables, certaines des mesures devaient toutefois être précisées par décret.
Ce dernier est paru le 22 août dernier. Il définit notamment les modalités de répartition de l’abondement unilatéral de l’employeur dans le cadre du contrat de partage des plus-values de cessions de titres de l’entreprise et fixe à 2 % du PASS le montant maximum de l’abondement unilatéral de l’employeur en matière d’actionnariat salarié (ce versement étant pris en compte dans le plafond d’abondement et de déduction).
Enfin, les frais de gestion d’un PERCO pour les anciens salariés titulaires d’un PERCO sont désormais plafonnés à 20 € par an (ou 5 % du total des sommes et valeurs lorsqu’elles sont inférieures à 400 €).

Sources :
> Décr. n° 2019-807, 30 juill. 2019, JO 1er août
> Arr. 7 août 2019, JO 11 août
> Décr. n° 2019-862, 20 août 2019, JO 22 août

Votre "net à payer" va peut-être changer

Le 06/09/2019

Des salariés et retraités vont voir leur « net à payer » augmenter ou baisser. C’est l’effet de l’actualisation du taux d’imposition, effectuée par le fisc à la suite de la déclaration de mai 2019.

C’est une nouvelle étape dans la mise en œuvre du prélèvement à la source de l’impôt sur le revenu. Le fisc est en train de communiquer aux employeurs (et aux caisses de retraite) le taux d’imposition remis à jour. Cela pourrait faire évoluer le « net à payer » des salariés et des retraités dès août ou septembre. On vous explique tout en trois questions.

Pourquoi votre taux d’imposition pourrait évoluer ?

Pour comprendre, il faut revenir au démarrage de la réforme. Depuis janvier 2019, les salaires (et les pensions de retraite) sont amputés de l’impôt sur le revenu. Ce dernier est prélevé par les employeurs qui le reversent à l’État. Pour cela, les entreprises (et caisses de retraite) appliquent au salaire un taux d’imposition. Ce taux avait été communiqué aux employeurs fin 2018. Il était basé sur les revenus 2017, les plus récents dont le fisc avait connaissance.

La situation a évolué depuis la déclaration de mai 2019. L’administration dispose désormais des revenus 2018 des contribuables. Ces données lui permettent de recalculer le taux. Et de le transmettre aux employeurs, qui à leur tour l’appliquent aux salaires. D’où les modifications que vous pouvez éventuellement constater sur votre net à payer.

Quand votre taux bougera-t-il à nouveau ?

Dans un an, à l’issue de la déclaration de revenus de mai 2020. À moins que la situation de votre foyer évolue, entre-temps, de façon notable : divorce, naissance, évolution importante de salaire… Dans ce cas, il est conseillé de l’indiquer dans son « espace particulier » sur impots.gouv.fr. Le fisc recalculera alors le taux pour qu’il corresponde au plus près à votre situation. « Dans 80 % des cas, assure le ministère, l’actualisation se fait au cours du mois ou le mois suivant ».

Et la baisse annoncée de l’impôt sur le revenu ?

Elle n’a rien à voir avec la réforme de l’impôt à la source. Cette baisse de l’impôt sur le revenu de cinq milliards a été annoncée en avril 2019 par Emmanuel Macron, en réponse à la crise des Gilets jaunes. Néanmoins, il est intéressant de la mentionner ici car elle se traduira par une baisse du taux en janvier 2020 pour près de 17 millions de foyers.

Les douze millions de contribuables assujettis à la première tranche devraient bénéficier d’une baisse moyenne annuelle de 350 euros de leur impôt sur le revenu. Les 4,7 millions de contribuables, soumis à la deuxième tranche, devraient, eux, profiter d’une baisse d’impôt moyenne de 180 euros.

Ouvrez un PERP ou un Madelin avant le 25 septembre 2019

Le 05/09/2019

Les nouveaux PER (Plans Epargne Retraite) sont attendus dès début octobre. Il conviendra évidemment de ne pas se précipiter.
 
En revanche, quid des règles fiscales des PERP actuelles ? Elles pourraient bien être moins favorables qu’à ce jour. D’où ce conseil : quitte à verser cette année sur son PERP, autant le faire avant la promulgation des nouvelles règles, par prudence.
 

Les premiers PER (Plan Epargne Retraite) arrivent début octobre, tandis que le système universel de retraite Delevoye incite à titre individuel à travailler plus et à se responsabiliser pour aborder financièrement la retraite : pour l’heure, le Plan d’Epargne Retraite Populaire (le PERP) et le contrat Madelin retraite poursuivent ce dernier objectif en restant accessibles. Rappelons que le plein effet fiscal du PERP concerne les contribuables ayant un taux marginal d’imposition aux alentours de 30% minimum et que le contrat Madelin Retraite concerne les professions libérales, les artisans commerçants et les gérants majoritaires ou égalitaires.

Ces placements permettent à leurs détenteurs de préparer leur retraite en baissant leurs impôts puisque leurs versements sont déductibles de leurs revenus imposables dans la limite d’un plafond fiscal ; en 2019 :

  • Le plafond fiscal du PERP correspond au montant le plus élevé entre 10% du PASS 2018 soit 3 973.20 euros et 10 % des revenus professionnels de 2018 (nets de cotisations sociales, de frais et limités à 317 856 euros) plus les plafonds de déduction non utilisés au cours des trois années précédentes.
  • Le plafond fiscal du Madelin correspond au montant le plus élevé entre 10 % du montant du PASS 2019 soit 4 052.40 euros et 10 % du bénéfice imposable (BI) de 2019 limité à 8 PASS plus 15 % de la fraction du bénéfice imposable compris entre 1 et 8 PASS.

Que faire en attendant les nouveaux PER ?

En attendant le nouveau produit d’épargne retraite issu de la Loi Pacte, n’y-a-t-il rien à faire ? Sûrement pas, car attention, la Loi des Finances 2020 que le gouvernement devrait déposer à l’Assemblée Nationale le 25 septembre prochain pourrait fixer de nouvelles règles fiscales aussitôt applicables bien que ce texte est un projet et non encore une loi votée ; le dernier exemple en date est celui de la flat tax en septembre 2017 ; auparavant il y avait eu septembre 2003 avec la fin du PEP, septembre 1998 avec la règle du palier fiscal de 152 000 euros et en septembre 1995 la fin de la réduction d’impôts sur les versements !

Il est vraisemblable cette fois que les PERP et les Madelin soient sacrifiés dès le 25 septembre 2019.

Au cas où Bercy prévoirait quelque chose de restrictif, il vaut mieux ouvrir un PERP et/ou un Madelin aujourd’hui afin de bénéficier des règles fiscales favorables actuellement en vigueur.

Cette supputation est renforcée par le fait que Bercy, pour la première fois, ne fait plus figurer en page 4 de l’Avis d’Imposition sur le Revenu que nous venons de recevoir le plafond de déduction de cette année et des années antérieures (pour connaître ce montant, il suffit d’aller sur son espace impots.gouv.fr et de demander par la messagerie le montant déductible).

« Un épargnant averti en vaut deux » !

D’ici à la veille du dépôt à l’Assemblée Nationale de la Loi des Finances 2020, plusieurs cas de figure :

  • pour ceux qui ont un PERP ainsi que pour ceux qui ont un Madelin : avec l’entrée en vigueur du prélèvement à la source et l’ « année blanche » qui en a découlée, la règle fiscale est variable.
    Pour un PERP ouvert en 2019, les cotisations sont bien fiscalement déductibles jusqu’au plafond. Pour un PERP détenu depuis plus longtemps, une moyenne des cotisations de 2018 et de 2019 est déductible, si le montant versé en 2019 est supérieur à celui de 2018 et si le montant versé en 2018 est inférieur à celui versé en 2017.
    Pour un Madelin, puisque les détenteurs ont cotisé par obligation contractuelle en 2018, leurs cotisations 2018 et 2019 sont déductibles.
  • pour ceux qui n’ont qu’un seul PERP dans leur foyer fiscal : ouvrir un PERP à son conjoint et utiliser le disponible fiscal du couple afin de réduire le montant de son impôt ; en effet pour les couples déclarant conjointement leurs revenus il y a mutualisation de leurs disponibles fiscaux. Le conjoint échappe à la règle de l’année blanche.
  • pour ceux qui n’ont pas encore de PERP et de même pour ceux qui n’ont pas encore de Madelin : en ouvrir un pour bénéficier de la déduction d’impôt. Dans ce cas de figure, il n’y a pas de restriction.

Et pour l’avenir ? Tous ceux qui ont la chance de détenir un contrat PERP ou un contrat Madelin retraite pourront continuer à alimenter leur contrat ; si les règles devaient évoluer, il sera toujours temps d’agir, en laissant son contrat en l’état ou en le transférant dans le 1er compartiment du PER que la Loi Pacte crée ; en attendant, les réductions d’impôts acquises seront autant d’économies réalisées.

Payez votre impôt sur le revenu 2018

Le 05/09/2019

Certains contribuables, malgré l’année blanche, peuvent avoir un montant d’impôt sur le revenu à régler. Exceptionnellement, pour payer cet impôt, une action de leur part est attendue.

Durant la période estivale, l’administration fiscale a mis à la disposition des contribuables (par courrier ou directement dans leur espace personnel sur www.impots.gouv.fr) leur avis d’impôt sur les revenus 2018. Dans la plupart des cas, aucun impôt n’est à verser puisqu’il est neutralisé, année blanche oblige, par un crédit d’impôt de modernisation du recouvrement. Un crédit d’impôt qui permet, cette année, d’éviter une double imposition : l’une au titre des revenus de 2018 et l’autre au titre des revenus de 2019 (prélèvement à la source).

Toutefois, les contribuables qui ont déclaré, pour l’année 2018, des revenus dits « exceptionnels », des revenus hors du champ du prélèvement à la source (revenus de capitaux mobiliers, par exemple) ou qui ont perçu une avance de réduction ou de crédit d’impôt trop importante peuvent avoir un montant à verser au Trésor Public. Mais attention, exceptionnellement, aucun prélèvement automatique ne sera réalisé sur les comptes bancaires des contribuables pour le paiement de cet impôt. Ainsi, pour procéder au paiement, une action des contribuables est attendue : soit en payant en ligne sur le site www.impots.gouv.fr ou en utilisant l’application mobile, soit en payant par TIP SEPA ou par chèque, soit encore, si le montant à régler est inférieur ou égal à 300 €, par espèces ou par carte bancaire.

 

À noter : ce règlement doit intervenir au plus tard le 16 septembre 2019. Sachant qu’un délai supplémentaire de 5 jours, soit jusqu’au 21 septembre 2019, est laissé aux contribuables qui choisissent de régler par voie dématérialisée.

Préparez votre retraite sans alourdir votre fiscalité

Le 04/09/2019

Acheter des SCPI en démembrement temporaire de propriété permet de profiter des meilleurs rendements du marché, de valoriser votre capital et surtout d’anticiper votre retraite dans une période d’incertitude, et cela sans alourdir votre IFI ni votre imposition sur le revenu.

Vous souhaitez profiter des performances remarquables pouvant atteindre 6% nets des SCPI sans alourdir votre IFI et plus globalement votre fiscalité ?

C’est possible grâce au démembrement temporaire de propriété. En effet, cette technique d’achat de parts de SCPI permet de développer son patrimoine immobilier sans être affecté par de nouvelles contraintes fiscales. Vous achetez la nue-propriété de parts de SCPI pendant qu’une contrepartie achète l’usufruit.

Vous profitez alors de prix décotés et pouvez ainsi acquérir davantage de parts de SCPI pour un même montant d’investissement.

Durant la période de démembrement, vous ne percevez pas les loyers, donc il n'y a ni impôts, ni prélèvements sociaux de 17,2% à acquitter

A la fin du démembrement temporaire de propriété, les loyers vous seront versés sur la totalité du prix de la part, c’est à dire sur la pleine propriété.


Le démembrement temporaire de propriété est une excellente solution pour préparer au mieux votre retraite et vous assurer des rentes futures sans alourdir votre fiscalité.

Quelles SCPI choisir en cas de démembrement temporaire de propriété ?

Il existe aujourd’hui plus de 180 SCPI, le choix de son portefeuille de SCPI en démembrement temporaire de propriété peut alors se montrer fastidieux et ne doit pas se faire uniquement par rapport au rendement proposé. Des dizaines de critères doivent être analysés comme la qualité du patrimoine et du gestionnaire.

De plus, en cas de démembrement temporaire de propriété, la clé de répartition, c’est à dire la décote affectée, est à prendre en compte.

Dans les meilleures SCPI de rendement que nous vous proposons la décote va de 29 % à 37 % pour un démembrement de 10 ans.

En diviersifiant vos lignes, vous pouvez devenir propriétaire de parts d’un parc immobilier tertiaire entièrement géré de plusieurs milliards d’euros et ainsi diluer le risque locatif sur des centaines d’entreprises.


Avertissement :

L'investissement dans une SCPI n'est pas garanti, tant du point de vue des dividendes perçus que de celui de la préservation du capital. Les SCPI dépendent en effet des fluctuations des marchés immobiliers.Avant toute décision d'achat de parts de SCPI, faites-vous conseiller par un professionnel afin d'être certain(e) que ce placement correspond à votre profil patrimonial.
Enfin, comme tout investissement immobilier, tenez compte du fait que les SCPI sont des placements de long terme dont la durée de détention minimale ne saurait être inférieure à dix ans.

Modification du taux du prélèvement à la source

Le 03/09/2019

Neuf mois après son entrée en vigueur, les taux d’imposition vont être automatiquement recalculés. Un autre réajustement aura lieu en janvier 2020 pour prendre en compte les baisses d’impôts promises par le gouvernement.

Nouvelle étape pour le prélèvement à la source. En vigueur depuis le 1er janvier, le nouveau mode d’imposition continue à se mettre en place. Ainsi, au cours du mois de septembre, les taux de prélèvement seront actualisés, selon les revenus exceptionnels de 2018, en fonction de la déclaration du printemps dernier. Cela se fera en début de mois pour les pensions de retraite versées début septembre et en fin de mois pour les salaires. L’année 2018 étant une année blanche (les revenus réguliers d’une année sur l’autre ne sont pas imposés), seuls les revenus exceptionnels de l’an passé seront pris en compte.

Par conséquent, il n’est pas exclu que votre taux soit modifié, à moins que vos revenus imposables ou votre situation n’aient pas changé ces deux dernières années. Tout se fera automatiquement, avec les informations collectées précédemment et notamment en mai: il n’y aura donc aucune démarche à faire. Le nouveau taux apparaîtra ensuite sur votre prochaine fiche de paie et sera appliqué de septembre à août 2020, avant une nouvelle mise à jour dans un an et ce tous les ans à cette date.

Il est conseillé de vérifier ce nouveau taux, à côté de la ligne «impôt sur le revenu prélevé à la source». Il doit être identique à celui affiché sur l’avis d’imposition. Dans le cas contraire, il faut se rendre sur le site impots.gouv.fr pour suivre l’évolution des démarches. Un autre changement de cette nature surviendra le 1er janvier 2020. Cette fois, les taux seront rafraîchis pour prendre en compte la baisse d’impôts sur le revenu de cinq milliards d’euros, promise par le président de la République en avril dernier.

Bonne performance des SCPI

Le 02/09/2019

L’indice EDHEC-IEIF* des SCPI a progressé de 3,54 % depuis le début d’année, à fin Juillet 2019. C’est une performance très attractive pour un investissement doté d’une image de sécurité. Peut-on en tirer des perspectives sur l’avenir ?

L’examen de cet indice permet au moins de dissiper une illusion sur l’immobilier, et de discerner la qualité essentielle des SCPI pour aborder les prochaines années… peut-être turbulentes.

LES FAITS

SCPI : valeurs de parts et rendements

L’indice EDHEC-IEIF montre deux informations essentielles :

1- Les valeurs de parts : depuis le début de l’année 2019, donc sur sept mois, les valeurs de parts de SCPI ont progressé de 1,3%, à comparer aux 0,5% de l’année 2018 et aux 1,5% de l’année 2017.
2- Les rendements : ce sont les revenus distribués qui constituent l’essentiel de la performance globale des SCPI, qui s’établit à 3,54% sur les sept premiers mois de l’année, à comparer aux 4,9% de 2018 et aux 6% de 2017.

Ces résultats peuvent surprendre nombre d’épargnants français pour qui immobilier est synonyme de plus-value. De toute évidence, les parts de SCPI ne sont pas soulevées par des plus-values importantes ! Pourtant, les SCPI de l’indice, par leur taille et leur diversification, sont bien représentatives de la rentabilité réelle des immeubles loués à des entreprises, en majorité des bureaux, commerces et entrepôts logistiques. L’information est donc juste. Elle doit être expliquée.


L’ANALYSE

L’exception logement

Le logement en France, ou plus exactement le logement dans un certain nombre de villes françaises, a été dominé par :
– une pression démographique exceptionnellement forte
– et un rythme insuffisant de construction.
Les prix du logement, à Paris et dans plusieurs métropoles régionales, ont considérablement progressé au cours des vingt dernières années. On sait que le rendement du logement est très inférieur à celui de l’immobilier d’entreprise, mais l’effet plus-value a été indéniable.
Dans une optique de long terme, on peut considérer que, sauf situations particulières, le grand mouvement de hausse des prix du logement devrait s’essouffler, ne serait-ce que pour des raisons liées au pouvoir d’achat des ménages : les loyers ne pouvant pas monter jusqu’au ciel, les prix non plus…
Quoi qu’il en soit, le logement relevant de l’expérience de chacun, la notion de plus-value est inscrite dans la perception de l’immobilier. C’est ce qu’on appelle une «mémoire de marché» (vingt ans, c’est très long).

L’immobilier, investissement de rendement ou de plus-value

Sous le double assaut de la mondialisation et des technologies, l’économie se transforme rapidement. Les entreprises et les modes de travail changent. À cela, il faut ajouter les préoccupations nouvelles de réduction des dépenses énergétiques et plus globalement de responsabilité environnementale.
Dans l’immobilier d’entreprise d’aujourd’hui (bureaux, commerce, entrepôts logistiques, mais aussi hôtels et résidences pour personnes âgées, pour étudiants, etc.) il ne suffit plus d’acheter des immeubles et de les louer (l’immobilier « rente »), le propriétaire est devenu :

  • Un investisseur actif, qui doit sans cesse adapter ses immeubles, parfois les transformer, pour les maintenir à jour face aux demandes des entreprises et aux exigences environnementales

  • Un prestataire de services, qui n’a plus des locataire comme autrefois mais des clients, et des clients qui eux-mêmes changent, se transforment, n’ont plus les mêmes besoins.

Concrètement, cela veut dire que pour un investisseur immobilier « de détention », donc en particulier pour les SCPI, les loyers sont un chiffre d’affaires dont une part non négligeable est consacrée à « entretenir » le capital, c’est-à-dire les immeubles.
En ce sens, structurellement et pour longtemps, l’immobilier est plus un investissement de rendement, donc de revenu, qu’un investissement de plus-value. C’est ce qui se dessine clairement dans les chiffres de l’indice SCPI.


LA QUESTION QU’IL FAUT POSER

La question des taux d’intérêt

Les taux d’intérêt négatifs ou nuls ont pour conséquence une augmentation des liquidités qui entraîne à son tour une augmentation des valeurs d’actifs : obligations, actions, immobilier.
Ce phénomène général s’exprime pour l’immobilier à la fois par des investissements en fonds propres et par le recours à l’emprunt, ce qui constitue une pression favorable sur les prix.
Que se passerait-il si ces conditions venaient à changer ou, ce qui revient au même, si les flux d’investissement vers l’immobilier se raréfiaient ? L’abondance d’argent actuelle est comme une marée montante qui soulève les embarcations, la marée descendante ne manquera pas de produire l’effet inverse : faut-il s’inquiéter pour les prix de l’immobilier, et donc pour les valeurs de parts de SCPI ?
Deux éléments doivent être pris en compte :

  1. Tous les actifs : Dans l’éventualité où les taux viendraient à remonter, ou, pour l’énoncer de façon plus directe, le jour où ils remonteront, ce sera un choc pour tous les actifs simultanément. Les obligations seront touchées mécaniquement, les actions brutalement, et il ne serait pas sérieux de penser que l’immobilier pourrait échapper à une baisse des valeurs.
    Mais le sujet de l’investissement n’est pas celui du « bon » placement qui par miracle saurait échapper aux aléas de la conjoncture ! Outre l’élémentaire diversification, il s’agit plutôt de savoir comment tel investissement se comportera par rapport aux autres : mieux, ou moins bien ?

  2. La sécurité du revenu : L’immobilier d’entreprise, et les SCPI ne font pas exception, offre aujourd’hui un rendement de 3 à 4 % supérieur aux taux d’intérêt, les actions entre 2 et 3 %.
    Or il existe une règle qui se vérifie dans toutes les périodes de crise : en matière de prix il n’y a pas de résistance objective, en revanche le rendement est un parachute efficace qui limite la baisse. Par conséquent l’immobilier d’entreprise et les SCPI devraient souffrir moins que les actions en cas de remontée des taux d’intérêt.

Mais il y a plus à dire. En effet, le rendement n’est pas une donnée première, c’est juste un calcul entre le revenu et le prix. La réalité, c’est le revenu !
Or le revenu immobilier est le résultat d’une activité économique précise, à savoir le service rendu par l’investisseur actif à son client entreprise. Les taux n’ont pas d’impact direct sur le revenu. Celui-ci est ancré dans l’économie réelle. De ce fait, si l’investisseur en immobilier d’entreprise ou le souscripteur de parts de SCPI ont bien fondé leur choix sur une perspective de revenu et non de plus-value, leur stratégie d’investissement est pertinente dans un scénario de choc des taux d’intérêts.
Mais là aussi, il y a plus à dire. Une remontée des taux d’intérêts en effet s’accompagnerait vraisemblablement de difficultés économiques. Quelle serait la sécurité de l’immobilier d’entreprise dans un tel contexte ? Dans une logique bien entendu relative, les SCPI disposent de deux niveaux de sécurité : d’abord, l’immobilier d’entreprise est utile, et même indispensable à l’activité économique ; ensuite, par leur principe même de construction, les SCPI sont diversifiées sur de nombreux immeubles et de nombreux locataires. On peut donc penser que dans un univers d’investissement qui ne manquerait de souffrir globalement en cas de remontée des taux d’intérêts, les SCPI offrent un degré de résistance raisonnable.


LES POINTS À RETENIR

  1. L’immobilier d’entreprise doit désormais être considéré comme un investissement revenu. Les SCPI aussi

  2. En cas de remontée des taux d’intérêt, les valeurs de tous les actifs (obligations, actions, immobilier) seront touchées

  3. Le revenu (immobilier d’entreprise), appuyé sur une diversification (SCPI), résistera mieux que les valeurs.

* L’indice EDHEC-IEIF est composé de SCPI investies en immobilier d’entreprise, celles qui ont eu un marché secondaire de plus de 2 millions d’euros au cours de l’année précédente : soit une quarantaine de SCPI, représentant un peu plus de 40 milliards d’euros de capitalisation. Les performances observées par cet indice sont donc celles d’un échantillon bien représentatif des SCPI immobilier d’entreprise.

2019 : quel plafond pour votre PERP ?

Le 31/08/2019

En 2019, une information a disparu de l'avis d'impôt.

Pour la première fois, en 2019, l’avis d’imposition ne comprend aucune information relative à l’épargne retraite. Pour connaître la limite de déduction si vous alimentez un plan d’épargne retraite populaire (Perp), vous devez désormais envoyer un mail à l’administration fiscale pour connaître le plafond disponible pour la déduction des cotisations» aux plans d’épargne retraite populaires (Perp) et aux régimes de retraite complémentaires facultatifs de la fonction publique (Prefon, Corem, CRH).

Comment obtenir l'information ?

Pour connaître la limite de déduction si vous alimentez un Perp en 2019, envoyez un courriel à l’administration fiscale à partir de votre «Espace particulier» sur un impôts.gouv.fr.

Vous pouvez aussi la calculer vous-même. La limite de déduction est égale à 10% des revenus professionnels (après déduction des 10% pour frais professionnels) de 2018 dans la limite de 32.419 euros.

Si en 2016, 2017 et/ou 2018, vous n’avez pas ou peu alimenté votre Perp, le solde de déduction non utilisé fait l’objet d’un report et augmente votre «disponible fiscal». Le Perp ouvre droit à une «déduction fiscale» (les versements viennent en déduction de votre revenu imposable), pas à une réduction d’impôt.

Quel intérêt ?

Si vous aviez déjà un PERP et ne l'avez pas alimenté en 2018, vous n'avez aucun intérêt à l'alimenter en 2019 ; en revanche, en ouvrir un en 2019 peut être une bonne opportunité.

Parlez-en à votre conseiller AVENIR & SERENITE PATRIMOINE.

Quelle pérennité?

Dans le cadre de la réforme de l’épargne retraite prévue par la loi Pacte du 22 mai 2019, le Perp a vocation à être remplacé par le plan d’épargne retraite individuel (Perin).

Mais on ne dispose d’aucune précision sur le régime fiscal des versements réalisés en 2019. Si vous envisagez de souscrire un Perp avant le 31 décembre, ne tardez pas trop. Aucun avantage fiscal n’est éternel.