L'épargne salariale est un système d’épargne collectif qui permet de se constituer un capital au sein de son entreprise sans payer d’impôt ni sur les sommes placées ni sur les gains. En contrepartie, vous devez accepter de bloquer vos versements au moins cinq ans.
Dispositif mis en place par l’État, l’épargne salariale vise à encourager les salariés à se constituer une épargne au sein même de leur entreprise avec l’aide de l’employeur.
Le compte du salarié est alimenté le plus souvent automatiquement, soit par les primes de participation aux résultats de l’entreprise (obligatoire dans toutes les sociétés employant 50 personnes ou plus) soit par les primes d’intéressement (facultatif).
Versements volontaires jusqu'à 25% du salaire annuel
Les primes d’intéressement et de participation peuvent être complétées par des versements volontaires du salarié dans la limite de 25% de son salaire annuel. Et les sommes versées sont parfois abondées par l’employeur.
Sur le plan fiscal, l’épargne salariale est un système qui bénéficie de nombreux avantages. Les sommes versées par l’employeur (abondement, intéressement, participation) sont totalement exonérées d’impôts, seules des charges sociales moins élevées que sur les salaires sont dues.
Mieux, les gains de votre épargne sont eux aussi exonérés d’impôts, mais pas de prélèvements sociaux (17,2% depuis le 1er janvier 2018).
Les bémols de l’épargne salariale ?
Vous devez choisir vos supports d’investissement parmi une liste prédéfinie de fonds communs de placement d’entreprise (FCPE), pas toujours très large ni performante.
Selon les dispositifs, vos versements sont bloqués plus ou moins longtemps : cinq ans pour les primes d’intéressement, de participation et les versements volontaires investis dans un plan d’épargne entreprise (PEE), jusqu’à la retraite pour versements qui alimentent un plan d’épargne retraite d’entreprise (PER d’entreprise, ex-Perco).
Important : il existe de nombreux cas de déblocage anticipé, pour le PEE notamment : acquisition de la résidence principale, mariage ou conclusion d’un Pacs, naissance ou adoption d’un troisième enfant, rupture du contrat de travail, départ à la retraite, etc.
Pour gagner plus en investissant vos primes d’intéressement et de participation dans un plan d’épargne d’entreprise ou un plan d’épargne retraite d’entreprise :
- gérez activement vos PEE et PER d’entreprise. Les gestionnaires d’épargne salariale offrent la possibilité d’arbitrer en ligne entre les supports proposés, il ne faut pas s’en priver.
- diversifiez votre épargne salariale. Investir la totalité de son épargne salariale en actions de son entreprise est, sur le plan de la gestion de ses finances personnelles, très risqué. En cas de faillite, vous perdrez à la fois votre job et votre épargne.
- conservez votre PEE même quand vous avez quitté votre entreprise. Vous ne profiterez plus de l’abondement mais conserverez les avantages fiscaux. Attention aux frais de gestion qui peuvent être facturés.