D'autres modes de recouvrement
« Hors paiement direct, les voies d'exécution que nous utilisons pour recouvrer les pensions impayées sont, dans l'ordre, la saisie sur compte bancaire, la saisie au domicile et la saisie sur salaires », explique Caroline Fabre.
• La saisie sur compte bancaire (ou saisie-attribution) est notifiée par l'huissier à la banque du débiteur de la pension, ce qui permet de bloquer le compte pendant les 15 jours qui suivent. Il n'est pas nécessaire de passer par le tribunal, dès lors qu'un titre exécutoire (jugement fixant la pension, notamment) a déjà été établi. « C'est la saisie la plus rapide, et elle a l'avantage d'être une procédure surprise », souligne Caroline Fabre. « Mais elle présente l'inconvénient d'être ponctuelle ».
• La saisie de biens mobiliers (ou saisie à domicile) a plutôt une efficacité indirecte : l'arrivée d'un huissier, accompagné d'un serrurier et de deux témoins, pouvant impressionner...
• La saisie sur salaires, pas simple à mettre en oeuvre, elle oblige à passer par une audience de conciliation devant le tribunal d'instance. Par ailleurs, les montants dus sont bien prélevés, mois après mois, sur la rémunération du débiteur, mais ils ne sont reversés au créancier (par le tribunal) qu'après des délais assez longs. • Recouvrement public. Quand l'une ou l'autre de ces procédures n'a pas pu aboutir, le créancier peut adresser une demande de recouvrement public au procureur de la République. Cette démarche permet de faire intervenir le Trésor, le débiteur devant désormais payer la pension au percepteur, lequel dispose des mêmes moyens de recouvrement que pour les impôts. Comme le paiement direct par huissier, le recouvrement public permet de recouvrer jusqu'à 6 mois d'arriérés de pension alimentaire.