Dans une opération Malraux, la quote-part des travaux représente en général entre 50 et 70 % du prix global. Toutefois, aucune règle fiscale n'impose une part minimale ou maximale de travaux. En général, les dépenses se répartissent pour une moitié sur les parties communes et l'autre moitié sur les parties privatives.
Plus le foncier est cher, plus la part de travaux sera réduite. À l'inverse, méfiance lors d'un taux de travaux important qui peut signifier un prix du foncier très faible, indice d'un mauvais emplacement et d'éventuels problèmes de revalorisation à la revente. Par ailleurs, plus le montant des travaux est élevé, plus l'avantage fiscal grossit. Certes un architecte des bâtiments de France intervient dans l'opération mais ce n'est pas pour autant que les travaux doivent être surpayés! Un investissement proche des prix du marché est là aussi gage d'une sortie dans de meilleures conditions. L'offre en Malraux étant peu fournie, la demande élevée et les travaux à réaliser souvent onéreux, le prix d'un investissement peut être un peu décorrelé du marché du neuf, de l'ordre de 10 à 15 %. En revanche, un surcoût de 30 % n'est pas acceptable. Car au moment de la revente, le bilan de l'opération pourrait se révéler négatif si une moins-value importante annule l'effet de l'avantage fiscal. Par conséquent, le choix de l'opération est important mais celui d'un opérateur qui a fait ses preuves également. Des programmes non achevés du fait de la faillite du monteur font partie des désagréments vécus par des investisseurs. La qualité des travaux réalisés est aussi un élément à prendre en compte pour éviter que l'immeuble retrouve à nouveau un aspect dégradé. Une restauration à l'ancienne ou encore un ascenseur sont autant d'atouts lors de la location et de la revente.