Au moment des déclarations de revenus, le réflexe le plus courant chez les parents d’un enfant majeur étudiant est de le rattacher à leur foyer fiscal pour bénéficier d’une demi-part supplémentaire.
Pourtant, depuis que l’avantage maximal procuré par une demi-part de quotient familial a été réduit, ce choix n’est pas toujours le bon. Il peut être plus intéressant de ne pas compter l’enfant à charge et de lui verser une pension alimentaire. Dès lors que l’enfant est dans le besoin (cas a priori d’un étudiant), la pension versée sera déductible, dans la limite d’un plafond annuel (5 947 euros pour 2019).
L’économie d’impôt qui résultera de la déduction de cette pension sera, dans bien des cas, supérieure à l’avantage procuré par une demi-part de quotient familial. Ainsi, pour un contribuable imposé dans la tranche à 45 %, la déduction d’une pension de 5 947 euros générera une économie d’impôt sur le revenu (IR) de 2 676 euros, alors que l’avantage procuré par une demi-part de quotient familial est plafonné à 1 567 euros. L’enfant, de son côté, ne sera pas imposé si la pension constitue son seul revenu.
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Le choix du détachement et de la déduction d’une pension alimentaire peut être effectué même lorsque l’enfant étudiant vit chez ses parents. Dans cette hypothèse, un montant forfaitaire de 3 535 euros peut être déduit pour les frais de nourriture et de logement. Pourront également être déduites les autres dépenses telles que les frais de scolarité, dans la limite du plafond annuel global de 5 947 euros.