Depuis 2015, le Livret A et le Livret de développement durable et solidaire (LDDS) ne rapportent plus que 0,75%. Un taux de rendement gelé jusqu’en 2020… Si vous avez placé 22.950 euros (le plafond de versement autorisé) sur votre Livret A ou votre LDDS en 2018, vous vous êtes donc retrouvé à la tête d’un capital de 23.122 euros à la fin de l’année. Jusque-là, votre placement vous a donc rapporté 172 euros sur un an, grâce à la rémunération de 0,75%.
Mais, en prenant en compte l’inflation de 1,8% en 2018, votre capital placé sur ces livrets ne vaut, en réalité, plus que 22.705 euros*. En termes réels, vous avez donc perdu 245 euros (22.950-22.705) avec votre Livret A ou votre LDDS.
Prenons maintenant l’exemple du Livret d’épargne populaire (LEP), qui a rapporté 1,25% l’an dernier. Si vous y avez placé 7.700 euros (plafond de versement) en 2018, votre capital ressort à 7796,25 euros au 31 décembre. Vous avez donc gagné 96,25 euros sur l’année. Mais, une fois l’inflation de 1,8% prise en compte, votre épargne ne s’élève plus qu’à 7.655 euros. Avec un LEP, vous avez donc perdu, en termes réels, 45 euros l’an dernier.
De même pour le Livret jeune, qui rémunère, de manière générale, à 1,50%. Avec 1.600 euros placés (plafond de versement) en 2018, votre capital ressort à 1.624 euros à la fin de l’année. Mais, en termes réels (net d’inflation), il ne s’élève plus qu’à 1595 euros. Une fois l’inflation prise en compte, vous avez donc perdu 5 euros en plaçant votre argent sur un livret jeune.
Ces deux livrets réglementés (LEP et livret jeune) font donc moins perdre de pouvoir d’achat aux Français que le Livret A et le LDDS. Et pourtant, ils sont délaissés par les épargnants, puisqu’ils ont tous les deux accusé une décollecte nette de 800 millions et de 200 millions d’euros respectivement en 2018, contre 12,69 milliards d’euros placés sur le Livret A et le LDDS… La faute, sans doute, à leurs plafonds de versement moins élevés.
Autre produit d’épargne que les Français affectionnent particulièrement (pour le moment en tout cas) : le Plan épargne logement (PEL). Alors qu’il rapportait encore 2% en 2015, il ne rémunère plus qu’à 1% désormais. Et ce sans prendre en compte la fiscalité… Car les intérêts perçus sur le PEL sont soumis, au moment du versement, au prélèvement forfaitaire unique (PFU) de 30%. Net d’imposition, le taux de rendement du PEL n’est donc plus que de 0,7%.
Si vous avez placé 10.000 euros sur votre PEL en 2018, votre capital s’élève donc à 10.070 euros à la fin de l’année, après application du PFU. Mais, en prenant en compte l’inflation, l’épargne placée sur votre PEL ne ressort en fait qu’à 9.888 euros au 31 décembre. Vous avez donc perdu 112 euros.
C’est simple : avec une hausse des prix de 1,8% en 2018, ces produits d’épargne réglementés vous ont fait perdre de l’argent l’an dernier. Et, même si l’inflation devrait ralentir en 2019 (à +1,3% selon les estimations de la Banque de France), elle restera nettement supérieure aux taux de rendement des différents livrets défiscalisés et du PEL…
Pour gagner du pouvoir d'achat, il faut désormais prendre plus de risques pour vos placements.
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