Le nom des parts : R, I, P, C, D....

Vous venez de sélectionner un fonds en fonction de sa thématique ou des produits financiers qui le compose (actions, obligations, fonds mixte...).

Cependant, le choix d’investissement peut se compliquer car chacun de ses fonds a souvent plusieurs parts. Parts C, D, P ou I... ? : il est parfois difficile de s’y retrouver. Nous vous proposons de clarifier ces différentes catégories.

Des parts de capitalisation/distribution : les parts C et D

La grande majorité des fonds propose deux types de parts : les parts dites de capitalisation (part C ou Acc pour « Accumulation ») et les parts de distribution (part D ou Inc pour « Income »). La différence entre ces deux catégories concerne le traitement des revenus générés par les titres en portefeuille (coupons distribués par les obligations, dividendes versés par les actions).

Pour les parts C ou “capitalisation”, ces gains sont réinvestis directement dans le fonds, ce qui augmente le potentiel d’appréciation future du placement, un choix adapté pour les investisseurs cherchant à réaliser une plus-value à long terme.

Pour les parts D ou “distribution”, les revenus sont redistribués périodiquement aux porteurs de parts. Ces parts sont donc destinées aux investisseurs qui souhaitent tirer une rente régulière de leurs placements.

A RETENIR  : Ce choix, qui est neutre en principe pour l’investisseur (le résultat lui appartient qu’il soit dans le fonds ou en dehors), peut avoir des conséquences fiscales. Dans les grandes lignes, il va devoir payer ses impôts tout de suite sur le revenu plutôt que… plus tard à la vente des parts sur la plus-value. Cela peut être tempéré par l'enveloppe de détention : compte-titres, PEA, assurance-vie... Et là, entre prélèvement libératoire, ou taux marginal d'imposition, mâtiné d'une différence d'assiette de l'impôt, nous vous recommandons le cas par cas. Ne manquez pas de vous faire conseiller avant d’investir.

Des parts différenciées selon le profil d’investisseur : les parts A, P, R, SR et I

La classification des parts peut également correspondre à une catégorie d’investisseur. Les parts destinées aux particuliers sont souvent appelées P ou R pour « retail » ou même A et celles destinées aux investisseurs institutionnels (c’est à dire les caisses de retraites [fonds de pension], fonds d’investissements, grosses associations, fondations, compagnies d’assurance…) sont dans la plupart des cas appelées I et ne sont accessibles qu’à partir d’un montant initial d’investissement élevé (au minimum, plus de 100 000 €).

Les frais de ces différentes parts varient. Alors que les frais courants des parts institutionnelles sont souvent inférieurs à 1%, la facture est bien plus lourde pour les investisseurs particuliers, pouvant aller jusqu’à 2 ou 2,5% par an, en fonction de la classe d’actifs car elles contiennent deux couches de frais qui s’additionnent :

  • Les frais du gérant : la société qui fait le travail de gestion :
  • Les frais du distributeur : le dépositaire (banque, assurance) qui vous donne l'accès à ce fonds.

Vous n'aurez pas le choix, ce sont les seules parts qui vous seront proposées.

Il est souvent également créé des parts SR, c'est-à-dire "super retail" pour les contrats d'assurance-vie et les plate-formes bancaires. Ces dernières ayant réduit leurs frais d'entrée, voire les ayant ramenés à 0% en ce qui concerne les contrats en ligne, il faut bien qu'elles continuent de gagner leur vie (ce sont les limites du "gratuit"...). En plus des frais de la part R, elles font donc payer les sociétés de gestion pour les référencer dans leurs contrats. La société de gestion se rattrape sur l'acheteur final en augmentant ses frais de gestion pour compenser la commission versée à la banque ou à la compagnie.

Au final, l'épargnant croit avoir fait une bonne affaire avec un contrat en ligne à 0% de frais d'entrée mais les parts SR seront moins performantes que les parts R à cause des frais de gestion de la part SR plus élevés.

Sur le long terme, il vaut mieux payer des frais d'entrée que des frais de gestion élevés... En moyenne (tout dépend évidemment du différentiel de coût qui varie d'un fonds à l'autre, pour cela il faut lire la documentation du fonds, notamment le DICI), comptez environ 5 ans pour le point de bascule. Donc, pour un investissement de moins de 5 ans, pas de souci sur la part SR au-delà, vérifiez s'il ne serait pas opportun de choisir la part R... lorsqu'elle est accessible dans le contrat !

A RETENIR : Les caractéristiques de gestion d’un fonds sont les mêmes quelle que soit la part (I pour Institutionnelle, R pour Retail et SR pour Super Retail). La seule différence : les frais de gestion !

Les parts couvertes du risque de change : les parts H

Le type de gestion de la part peut différer au sein d’un même fonds : par exemple, certaines parts peuvent être couvertes contre le risque de change (parts H ou “hedged”, avec le nom de la devise de couverture : EUR, USD, CHF…).

Ce sont logiquement des parts dont l’exposition en devise étrangère est couverte par une vente de ladite devise contre la devise souhaitée (souvent celle du pays de l’investisseur).

L’actif qui est détenu ne change pas.

Ainsi, un fonds investissant exclusivement en actions américaines (en dollar) peut proposer une part non couverte où vous serez exposé  à la variation du cours des titres ET à la variation du dollar par rapport à l’euro…

… ou une autre part « couverte » où vous ne supporterez que le risque de  variation des cours des titres américains et pas celui de la variation de la devise.

Elles peuvent avoir du sens pour les investisseurs qui ne souhaitent pas ou ne peuvent pas supporter le risque de change.

Prenons l’exemple d’un épargnant français qui souhaite investir dans un fonds d’actions chinoises. En choisissant la part H-EUR, un investisseur ne subira pas la contre-performance ou sur-performance éventuelle que le taux de change entre l’euro et le yuan pourrait avoir sur les titres chinois en portefeuille.

Mais à l’inverse, il ne bénéficiera pas non plus de l’éventuel effet positif du taux de change. L’investisseur doit donc bien réfléchir avant de choisir et se rappeler que la devise est un élément important de l’effet de diversification attendu d’un fonds international.  

Les parts couvertes du risque de taux, sur les fonds obligataires : les parts DH

Relativement récentes, ces parts apparaissent souvent avec le libellé DH ou « duration hedged ». Elles ont pour objectif d’immuniser un portefeuille contre le risque de taux, afin que la performance du fonds provienne exclusivement des coupons versés par les obligations et de la variation éventuelle des « spreads » (c’est-à-dire les écarts entre les taux des obligations et le taux sans risque).

Là encore, ce choix de gestion peut priver le portefeuille d’un moteur de performance important. Par ailleurs, ces parts ne sont en existence depuis relativement peu de temps et il n’est pas encore possible d’évaluer la pertinence d’une telle couverture sur un cycle de marché complet.

Les Clean shares

Ces parts, nouvelles, n’ont pas vraiment de convention d’appellation. On peut trouver ainsi des parts « M » ou toute autre lettre pas encore utilisée par le fonds. Mais rien de standardisé pour le moment.

Il s’agit toujours de parts destinées in fine au grand public via un conseiller (banquier privé ou conseiller en investissement financier indépendant au sens de MIF2). Elles sont moins chères que les parts Retail car elles ne contiennent plus de rémunération pour le distributeur. Elles ne contiennent que la rémunération du gérant.

Le conseiller en investissement financier indépendant au sens de MIF2 se fera rémunérer directement par le client pour son service de conseil. Ce sont donc des parts qui s'adressent à la clientèle de gestion de fortune ou de "family office" (patrimoine financier supérieur à 10 millions d’euros). Outre les honoraires, les gestionnaires de fortune et les family offices se rémunèrent également grâce aux mandats de gestion facturés selon les encours sous gestion.

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