Rente ou capital ?

Face à cette question, mieux vaut s'y prendre à l'avance et demander conseil.

Dans la vie, il y a des décisions irréversibles, telles que celle du mode de versement d'un placement retraite : rente ou capital ? Telle est la question.

Il y a de nombreux facteurs propres à chacun. Par exemple :

- la situation familiale : y a-t-il des enfants ? Un conjoint ? Une famille recomposée ?

- l'état de santé actuel et prévisible ;

- le budget joue évidemment un rôle décisif : à combien s’élèveront les futurs frais pour le logement, l’alimentation, les impôts et l’assurance maladie à la retraite ?

La bonne décision fait la différence

La fiscalité : chaque année, une rente est imposée (selon le type de placement sur lequel l'épargne a été effectuée : avec un abattement de seulement 10% sur un PER, contre 30 à 70% sur une assurance-vie) en tant que revenu, à l'exception notable du PEA et du PEP (qui n'est plus commercialisé depuis 2003), non imposables ; dans le cas d’un versement de capital, un impôt unique est prélevé à des taux là aussi variables.

L'inflation : la rente n’est pas protégée contre l’inflation, ce qui signifie que la compagnie d'assurances  n’a pas obligation de l’ajuster à la hausse des prix à la consommation et que l’on peut perdre ainsi en pouvoir d’achat.

Un versement partiel sous forme de capital peut donc s’avérer pertinent lorsque l’on souhaite dépenser un peu plus durant les premières années de la retraite, par exemple pour voyager ou pour un hobby particulier. Mais il ne l'est pas si l'on se contente de replacer le capital perçu, tant pour des raisons financières (taux faibles sur les placements sans risques) que fiscales (imposition "pour rien" lors de la perception du capital).

La simplicité : la rente est plus facile à gérer, car elle se présente sous la forme d’un paiement mensuel, comme un salaire antérieur.

La sécurité : la rente est viagère, donc couvre naturellement le risque de longévité.

Vous devez être à l’aise avec la planification de vos finances. C’est un aspect souvent plus important que celui purement arithmétique. Le plan établi doit en outre être régulièrement contrôlé et ajusté si besoin.

Transformer un capital en un complément de revenu garanti à vie : c’est la promesse de la rente viagère.

La décision ne doit pas être prise à la légère car la propriété de l’épargne est transférée définitivement à l’assureur (c’est «l’aliénation du capital») et cette conversion en rente est irrévocable.

Sa principale vertu n’est pas forcément financière, mais psychologique : en assurant des revenus à vie, la rente fait disparaître la peur de manquer. Elle évite également les soubresauts des crises financières à répétition.

Alors, pourquoi pas envisager, selon votre situation, et sous conditions, de transformer une petite partie de votre capital en rente pour vous assurer un minimum de revenus ?

Voici les principaux points à appréhender.

Montant de rente faible

Bien peu d’épargnants ont une idée juste du niveau de capital nécessaire pour disposer d’un niveau décent de rente. Un des principaux paramètres est l'âge : plus vous êtes âgé lors de la conversion de votre capital en rente, plus celle-ci sera élevée puisque votre espérance de vie est plus faible.

Hors frais et éventuelle réversion, aliéner un capital de 100.000 euros permet d'obtenir une rente annuelle de quelque 9.300 euros à 80 ans, et seulement 3.400 euros à 60 ans. Avec réversion, les montants sont encore plus faibles (voir tableau).

La table de mortalité qui sert actuellement le plus souvent de calcul à la rente viagère est la TGF05, mais certains assureurs ont recours à leurs propres tables de mortalité certifiées par un actuaire agréé.

Perte du capital en cas de décès précoce

Dans la rente viagère dite «simple», si vous vivez centenaire, vous êtes gagnant. En revanche, en cas de décès prématuré au début de la rente, le capital confié à l’assureur est définitivement perdu pour vos héritiers. Une perspective peu réjouissante qui peut en rebuter plus d'un ! En optant pour la rente réversible, vous atténuez la perte financière.

En effet, en cas de décès prématuré, le bénéficiaire désigné perçoit jusqu’à la fin de sa vie, selon votre choix, 50 à 100% de la rente que vous perceviez.

Attention, sur le plan financier, cette option minore sensiblement la rente initiale, comme vu plus haut. Possible en théorie, la réversion au profit de ses enfants est à proscrire, le calcul étant fixé selon l’âge du bénéficiaire, la rente serait dans la très grande majorité des cas d'un montant ridiculement faible. Elle est déconseillée pour les mêmes raisons si votre conjoint est beaucoup plus jeune.

Pour encore plus de sécurité, l'option «annuités garanties» (appelée aussi «rente certaine») assure le versement de la rente sur une durée minimale garantie fixée à la souscription (jusqu'à l'espérance de vie moins 5 ans). En cas de décès du crédirentier durant cette période d’annuités garanties, l’assureur verse au bénéficiaire désigné la rente restant à courir. Si vous vivez au-delà de la période d’annuités garanties, vous continuez à bénéficier de la rente. Une option souvent intéressante à regarder de près.

Revalorisation aléatoire

À la souscription, le montant de votre rente est garanti : vous connaissez d’avance quelle somme minimum vous toucherez tous les ans jusqu’à la fin de votre vie. Mais après déduction de l'inflation, le rendement réel de votre rente peut se contracter dans le temps. Comme un contrat d’assurance vie, la rente bénéficie d'une revalorisation annuelle : elle est liée aux résultats techniques de l’assureur (mortalité de son portefeuille d’assurés, etc.) et aux résultats financiers de la compagnie.

La rente évolue aussi en fonction du taux technique, soit le rendement anticipé des placements réalisés par l'assureur avec votre argent. Aujourd’hui, il est fixé réglementairement à 0% en raison du faible niveau des taux des obligations d’État. Ce qui a pour conséquence que la rente de départ est moins élevée que dans le passé, mais le potentiel de revalorisation est, lui, plus important.

Une formule appelée «rente par paliers» permet de moduler le montant perçu à la hausse (par exemple, pour anticiper le départ de votre conjoint à la retraite) ou à la baisse (si vous encore avez des enfants à charge au début du passage en rente).

Quelle rente viagère annuelle pour un capital de 100.000 euros ?(1)

Âge du crédirentier lors du versement du premier arrérage  Montant de la rente annuelle la première année avec réversion à 100 % Montant de la rente annuelle la première année avec réversion à 100 % et rente certaine (nombre d’annuités garanties)
60 ans 2.697 euros 2.695 euros (15 ans)
70 ans 3.838 euros 3.811 euros (15 ans)
75 ans 6.326 euros 6.152 euros (10 ans)

 (1) Hypothèse : taux technique de 0 % – Le crédirentier et le bénéficiaire désigné de la réversion ont le même âge (hors frais de conversion de rente ou d’arrérages).

Frais élevés

L’empilement de frais prélevés parfois à différents moments de la rente n’est pas sans impact sur le montant net qui vous sera versé. Notez qu’il y a parfois des écarts significatifs entre assureurs en matière de frais. N'hésitez pas à les négocier. Des frais de services de la rente peuvent être prélevés au moment de la conversion du capital en rente.

S’ils sont de 3%, sur un capital de 100.000 euros, la base de calcul de la rente sera de 97.000 euros. On trouve parfois des frais sur les versements (les arrérages) jusqu'à 3%. Pensez aussi aux prélèvements sociaux de 17,2% qui peuvent être prélevés lors de la conversion en rente et à chaque versement sur la fraction imposable de la rente.

Faillite de l’assureur

Quand on confie son capital à un assureur, c’est parfois pour des décennies. Sa solidité sur le long terme est donc un critère essentiel, d'autant que vous ne pouvez pas récupérer votre capital. Très encadré, le système assurantiel français reste solide et la faillite d’une compagnie est des plus improbables. Sachez en plus que, comme tous les contrats d’assurance vie, la rente viagère bénéficie de la garantie de 70.000 euros en cas de faillite de l’assureur.

À noter que le calcul est effectué dans la limite du capital initial qui a permis de calculer la rente.

Fiscalité confiscatoire

En assurance vie, une partie seulement de la rente est soumise à l’impôt sur le revenu. Cette quote-part imposable est fonction de l’âge de l’assuré lors de la transformation du capital en rente et est dégressive : 70% si vous êtes âgé de moins de 50 ans et 30% au-delà de 69 ans. Vous devez indiquer sur votre déclaration de revenus le montant brut des rentes viagères à titre onéreux perçues par les membres de votre foyer fiscal. L’administration fiscale calculera la fraction imposable.

Pour le PER, le régime d'imposition diffère selon qu’il s’agit d’une rente issue de versements volontaires que vous avez défiscalisés, de versements obligatoires de votre entreprise, etc.

Enfin, le PEA assurance ou le PEP (sa commercialisation s’est arrêtée en 2003 mais les anciens contrats encore ouverts peuvent toujours être transformés en rente) bénéficient d’une exonération totale d’impôts (les prélèvements sociaux de 17,2% restent dus). Un argument de poids qui peut faire pencher la balance du côté de la rente viagère.

Viager immobilier : et si vous cédiez votre logement à un fonds?

Un capital peut être transformé en rente, un bien immobilier aussi ! Depuis quelques années, de nouvelles formules ont rajeuni le viager immobilier traditionnel.

Le propriétaire cède alors la nue-propriété de son logement à un fonds. Il perçoit immédiatement un capital, souvent plus important que le traditionnel «bouquet», qu’il peut placer pour en tirer des revenus ou, le cas échéant, aider financièrement ses enfants ou petits-enfants via des donations. Il conserve l'usufruit à vie de son logement.

Des SCI se positionnent sur le «viager sans rente» en versant en une seule fois, dès le début, non seulement le bouquet mais aussi une estimation de la rente à vie calculée selon l’espérance de vie du propriétaire cédant. Ce dernier devient alors locataire avec un «droit d'usage et d'habitation». Au décès du senior, le fonds récupère le bien et le revend au prix du marché ou le met en location. Avantage, le capital versé en une seule fois supprime tout risque d’impayé de la rente viagère.

Contrairement à l’investisseur particulier qui attend votre mort, la vente est dénuée d’affect.

Mais seuls les beaux dossiers sont très recherchés par ces fonds institutionnels. Un bel appartement parisien ou une villa sur la Côte d’Azur trouvera facilement preneur, mais une maison mal entretenue en banlieue ou dans une campagne peu touristique ne fera pas recette.

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