Depuis le début de l’année 2019, les assureurs ont fait évoluer leurs pratiques afin d’adapter les fonds en euros à un contexte de taux bas. Trois principales stratégies ont été utilisées, au premier rang desquelles la baisse des taux servis aux épargnants. Il s’agit certainement de la stratégie la plus délicate à mettre en place et à faire accepter aux épargnants. Après une première baisse timide l’an dernier, elle est attendue plus marquée en 2019 avec un taux moyen estimé entre 1,2 et 1,4%.
Le deuxième levier qu’utilisent les assureurs est la limitation de la collecte sur les fonds en euros. L’objectif est de maintenir les rendements en évitant d’acheter trop d’obligations nouvelles, qui offrent une rémunération en constante baisse depuis quelques années. L’objectif est dans ce cas-là de réorienter la collecte vers les unités de compte, un mouvement compliqué à cause de l’aversion au risque des épargnants français mais aussi des réseaux de distribution qui ne se sont pas encore adaptés à ce nouveau besoin.
Enfin, la troisième option que commencent à envisager les assureurs est de revenir sur la garantie en capital, qui a pourtant fait le succès du produit. Les acteurs passent progressivement d’une garantie nette de frais à une garantie brute de frais, ce qui leur permet d’amputer sur les frais de gestion.