Attirés par les rendements attractifs mais risqués que peuvent générer le bitcoin et autres cryptomonnaies, les investisseurs particuliers, mais aussi institutionnels et entreprises, s’y intéressent de plus en plus.
Il va de notre devoir de conseiller en gestion de patrimoine de vous éclairer et répondre à vos questions :
L'acquisition de crypto-actifs ne peut se faire qu’en direct, le CGP n’ayant pas la capacité d’intermédiation. Rappelons également qu’à l’heure actuelle, les cryptomonnaies ne se logent dans aucune enveloppe ni produit d’épargne.
Vous devez bien prendre conscience qu’il s’agit d’un produit très risqué, avec une forte volatilité. Les crytomonnaies étant peu liquides, la conversion n’est pas facile. On peut perdre autant que l’on peut gagner car la concentration des détentions est très forte. Les mouvements de hausse et de baisse dépendent donc des mouvements de ces détenteurs.
Les plate-formes sont récentes et nous n'avons pas le recul nécessaire pour évaluer leur sérieux.
Ce type d’actifs ne convient donc qu'à des clients parfaitement informés, acceptant de prendre un risque fort et capables financièrement d'assumer la perte.
En conséquence, notre cabinet n'accepte pas de prendre la responsabilité de ce type de conseil.
Attirés par l’effet de mode autour des cryptomonnaies, les arnaques se sont elles aussi multipliées. En cas de doute sur un interlocuteur, il ne faut pas hésiter à consulter la liste des acteurs proposant d’investir sur le marché des dérivés sur crypto-actifs publiée par l’AMF et l’ACPR.
(Rédigé en février 2021)
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Actualité : Jeudi 10 novembre 2022
L'effondrement, en quelques jours, de FTX, l'un des principaux acteurs du marché des cryptos et du refus de son sauvetagee par Binance ont semé le trouble parmi les investisseurs et les régulateurs. Absence de régulation, concentration de l'activité sur quelques plateformes, consanguinité… les défauts de l'univers crypto apparaissent au grand jour.
Après le dégonflement de la bulle et les difficultés d'intermédiaires plus modestes, ce sont les acteurs les plus emblématiques de la cryptosphère qui apparaissent à leur tour vulnérables à la moindre attaque.
Actualité : Mercredi 19 mai 2021 :
Mercredi noir pour les marchés decryptomonnaies : le prix du Bitcoin a fortement baissé entrainant dans sa chute l’ensemble des cryptomonnaies. En l’espace de 30 minutes seulement, le Bitcoin a perdu près de 22% de sa valeur, passant de 38000 à 29500 dollars.
Comment expliquer un tel mouvement ?
Tout a commencé par un simple tweet d’Elon Musk le jeudi 13 mai, indiquant que sa société Tesla n’acceptera plus de transaction en cryptomonnaies en raison de son coût écologique. Le fait est qu’aujourd’hui, il faut 149 térawatt-heure pour créer les Bitcoins, ce qui correspond à la consommation énergétique totale d’un pays comme l’Egypte. Cette annonce souligne ainsi la prise de conscience environnementale des investisseurs.
De l’autre côté du Pacifique, le Bitcoin subit un nouveau front. Plusieurs fédérations bancaires chinoises sont intervenues pour souligner le caractère spéculatif de ces« monnaies ». En conséquence, la Chine abanni, ce mardi 18 mai, certaines institutions financières et entreprises de services de paiements utilisant le Bitcoin.
Jamais deux sans trois: Nvidia, constructeur de semi-conducteurs, annonce la réduction des capacités de minage des cryptomonnaies via leurs nouvelles cartes graphiques.
Face à ce flux d’annonces, en une semaine, la perte totale s’élève à 1000 milliards de dollars de capitalisation sur l’ensemble du marché des cryptos, dont 400 milliards pour le Bitcoin. Néanmoins, le marché reprend son souffle, une nouvelle fois grâce à un énième tweet du porte-parole des crypto-monnaies : «Tesla has diamonds hands», publié mercredi 19 mai, signifiant que Tesla n’envisage pas de vendre ces1,5milliards de Bitcoin achetés en février dernier. Une question peut se poser àpropos d’Elon Musk et de son influence sur le cours descryptomonnaies via les réseaux sociaux. Ces dernières années, le nombre d’investisseurs a cru de façon exponentielle obligeant le Trésor américain à réagir. Ainsi, l’institution demande le doublement de son effectif au sein du département fiscal pour cibler de manière efficace les évasions fiscales et le blanchiment via lescryptomonnaies.
Les questions demeurent nombreuses : Comment les institutions financières et gouvernementales vont-elles règlementer ce marché ? La Chine semble vouloir durcir lourdement son arsenal pour lutter contre l’opacité de la crypto-planète. Ira-t-elle jusqu’aux mesures adoptées en Inde, c’est-à-dire l’interdiction pure et simple de détenir ou de transmettre des cryptomonnaies ? Lesbanques centrales réagiront-elles en développant leur propre monnaie digitale ? La suite au prochain épisode...